Si jamais le coronavirus disparaissait de l’actualité, les investisseurs ne trouveraient matière à se rassurer avec les fondamentaux.
En effet, l’Europe et la France ont vu la conjoncture se dégrader au quatrième trimestre 2019. Selon les données de l’Insee, le PIB de la France s’est contracté de 0,1%, après une hausse de 0,3% au troisième trimestre et déjouant le consensus qui tablait sur 0,2% de plus en cette fin d’année 2019.
La croissance se trouve donc ramenée de 1,3% à 1,2% en rythme annuel, avec un acquis de croissance qui s’affaiblit nettement à l’entame de l’année 2020.
Une des causes provient du recul de 0,3% des dépenses de consommation des ménages français (après 0,7% de hausse en novembre), selon les données CVS-CJO de l’Insee. Les grèves dans les transports n’y sont sûrement pas étrangères.
Mais tout n’est pas si sombre, puisque sur l’ensemble du quatrième trimestre, la consommation des ménages en biens augmente encore de 0,4%, après 0,5% au 3ème trimestre.
Enfin, l’inflation chute, selon l’estimation préliminaire de l’Insee, de 0,4% en France en janvier (coût de l’énergie + effet soldes). Cependant, en glissement annuel, les prix à la consommation en France augmentent encore de 1,5% en janvier 2020, soit le même taux que le mois précédent.
La France n’est pas la seule à subir un coup de frein (et là, il n’est pas question d’invoquer les grèves), puisque le PIB de la zone euro a quasiment stagné au 4ème trimestre avec un petit 0,1%, soit 1% seulement sur 1 an.
Pays par pays, on notera une chute de 0,2% du PIB en Italie, toujours au T4. Tandis que l’Allemagne a subi en décembre la plus forte chute des ventes de détail depuis mai 2007. Mais cela contrebalance un mois de novembre à 2,1% (soit deux fois mieux que prévu).
https://agorapub-labourseauquotidien.pf6001.wpserveur.net/croissance-pib-francais-se-maintient-troisieme-trimestre/