Alors que la BCE se réunit ce jeudi et que Mario Draghi participera à une conférence de presse à partir de 14H30, Eurostat annonce que la croissance dans la zone euro s’est accrue de +0,2% en séquentiel au 4ème trimestre 2018, soit +1,1% sur 12 mois.
En revanche, le rythme de la croissance est tombé à +0,9% en rythme annuel à fin 2018, compte tenu d’une hausse de PIB de seulement +0,1% au 3ème trimestre.
La BCE devrait annoncer la révision de son objectif de croissance pour 2019 de +1,5% à +1,3 ou +1,2% (ce qui sera encore très supérieur aux anticipations de l’OCDE qui réduit drastiquement son anticipation de +1,8% à +1% en 2019).
Trop d’optimisme de la part de Mario Draghi pourrait passer pour une façon de justifier une forme de « neutralité » de la BCE, alors que les marchés espèrent une attitude de soutien actif à l’économie (cela pourrait passer par un nouveau TLTRO encore plus massif).
Mais le pire pour les Européens, c’est qu’entre les +1,7% de croissance prévus en 2018 et les 0,9% constatés en fin d’année, le montant des créations d’emplois se trouve mécaniquement divisé par 2.
A part l’Allemagne qui revendique le « plein emploi » (pyramide des âges oblige), le chômage devrait se remettre à progresser fortement au cours des prochains trimestres.
La BCE mise sur la consommation, mais est-ce le bon cheval ?