Difficile d’interpréter l’engouement pour les cryptomonnaies depuis 2017 comme la (seule) victoire du rêve cryptoanarchiste de décentralisation et de chiffrement des échanges.
Mais la décision de la Securities and Exchange Commission (SEC), le gendarme boursier américain, de rejeter la qualification de security (titre financier) à l’ether (ETH) en raison de son « réseau hautement décentralisé » a eu pour effet de « booster » le cours de l’ETH, qui a bondi de 398 à 446€ en l’espace de deux heures et dans des volumes en nette hausse.
Comme quoi, la décentralisation, ça paie ! Et c’est plutôt logique car s’il avait été reconnu comme titre financier, l’ether – et avec lui tous les tokens ERC20 – serait tombé sous le coup de la réglementation de la SEC, du moins pour les investisseurs américains.
Au-delà de la flambée immédiate du cours de l’ether, c’est le modèle communautaire et décentralisé qui s’est trouvé conforté, tandis que la régulation étatique peine à trouver son angle d’attaque pour des réseaux sans tête hébergés sur une blockchain qui a la tête dans le « cyberespace » et les pieds dans les nœuds, décentralisés, de la communauté Ethereum.
Ether met les gaz, Ripple tente de rester accroché
Pendant ce temps, le ripple (XRP) fait des pieds et des mains pour échapper à une classification en security qui lui pend au nez.
Le ripple est sans doute la plus célèbre des cryptomonnaies les moins communautaires : si le protocole Ripple est open source et distribué, il n’en est pas moins la création de la société privée éponyme et reste centralisé autour d’un faible nombre de nœuds, généralement des institutions financières. Cette intégration au système financier traditionnel, qui fait sa force, avec de nombreux partenariats prestigieux, menace aussi son statut.
Le ripple a par ailleurs changé de logo hier dans le cadre d’une opération de communication plus large de Ripple (la société)… qui s’emploie désormais à se dissocier au maximum de sa propre cryptodevise !
Et pour cause : une class action initiée par Ryan Coffey, détenteur de ripples, fait grief à la société Ripple d’être aux commandes d’un token centralisé, ce qui la place aux yeux des accusateurs en situation d’émetteur de valeur mobilière… mais qui n’est pas enregistré auprès de la SEC.
La société Ripple prend la menace au sérieux. Elle a recruté Mary Jo White pour assurer sa défense. Petit détail : cette dernière n’est autre que l’ancienne présidente de… la SEC.
Le cours du bitcoin est-il lié aux requêtes Google sur le mot-clé « Bitcoin » ?
3 commentaires
Bonjour à vous
je prends connaissance très régulièrement de vos infos très éclairées
malheureusement en début d’année 2018 , le 9 janvier je ne les connaissais pas et j’ai hasardé 1 000€ sur la criptomonnaie sur un organisme qui me semble aujourd’hui frauduleux : coinquick représenté par MM David GUERIN et Anthony NATHAN et Pascal PORTIER
j’ai éffectué un virement bancaire et je n’ai jamais reçu le moindre reçu prouvant mon versement
mieux la semaine passé j’ai reçu un avis téléphonique puis écrit d’un certain Jérémy LUCAS m’informant que 1 000€ en janvier 2018 était devenu 26 719€ et que si je voulais percevoir cette somme il fallait que je règle de suite la somme de 7 715,70€ pour régler une taxe T.T.F.
Avez vous un moyen à m’indiquer comment faire pour retrouver les 1 000€ investis dans cette affaire
soyez en remercié d’avance
mon e mail roland.herve@yahoo.fr
Bonjour
Malheureusement, nous ne connaissons aucun recours, à part contacter AMF, d’autre gens dans votre cas. Mais surtout, en aucun cas, vous ne devez payer ces 7715,70€ pour « toucher » vos gains !
Bonjour bien reçu votre réponse
mais comment joindre l’AMF
MERCI A VOUS