Quelque chose est en train de se gripper dans la belle mécanique haussière des marchés, lesquels fonctionnaient sur la base d’un principe axiomatique imparable : hausse du $ = hausse de la compétitivité de l’Europe = envole des indices boursiers.
Voilà que tout se détraque avec un Dollar qui prend +1% (nouveau zénith à 1,0735€, meilleur score depuis le 11 février 2003) et un CAC40 et un Euro-Stoxx50 qui reculent d’autant (et même jusqu’à -1,2% vers 13H).
Le problème, ce n’est pas la baisse de l’Euro -dont tout le monde se félicite depuis 9 mois- mais bien la rapidité de sa chute qui s’accélère ces 8 derniers jours (-4% dans l’intervalle) et qui commence à s’apparenter à de la « liquidation à grande échelle ».
Ce mouvement a été renforcé par une déclaration de Richard Fisher (FED de Dallas) qui estime que tarder à relever les taux au-delà du mois de juin pourrait générer de la récession aux États Unis (à son avis, les salaires qui stagnent sont un indicateur retardé de la conjoncture aux USA alors que le taux de chômage pourrait tomber à 4,5% en fin d’année).
Les opérateurs redoutent une réaction violente de Wall Street au cours des prochaines heures… à moins qu’un autre membre de la FED s’exprime pour suggérer qu’un Dollar trop fort est contreproductif et que remonter les taux ne constitue nullement une des urgences du moment.