Aucune réaction au soudain creusement (+19%) du déficit commercial américain au mois de juillet, ce serait compensé par une bonne surprise (en trompe-l’œil) du côté des inscriptions hebdomadaires au chômage.
Ce n’est plus l’illustration du principe « du verre à moitié plein », c’est celui du verre qui va déborder, même si personne ne vient le remplir !
Wall Street pouvait en effet se réjouir de la baisse de -12% des demandes d’allocation chômage à 881.000 (après 1,011 million fin août) car c’est nettement inférieur aux 950.000 attendus.
Et le département du travail dévoile de surcroît une baisse inespérée du nombre global des chômeurs indemnisés, de 14,5 millions vers 13,25 millions.
Wall Street s’empresse de saluer cette embellie de -1,25 million que personne n’a vu venir… et pour cause puisqu’elle résulte d’un « ajustement saisonnier » du décompte pour coller au mode de calcul plus restrictif du « BLS » (qui publiera le « NFP » demain à la même heure).
Wall Street regarde complètement ailleurs lorsque les douanes font état d’une lourde dégradation de la balance commerciale américaine, avec un déficit qui se creuse de 10,1Mds$ à -63,6 contre -53,5Mds en juin (chiffre révisé de -50,7 milliards, ce qui ferait du +22%) déjouant un consensus de -58Mds$.
Et ce score -le pire jamais vu depuis mars 2007- inclut la mise en oeuvre de l’accord sino-américain de « phase-1 » qui voit la Chine accélérer ses importations de produits agricoles et de gaz liquéfié (GNL).
Il va être difficile pour Trump de se vanter des effets salvateurs de son génie de la négociation et du redressement de l’économie… c’est pourquoi, sa principale « victoire » revendiquée par tweet dès hier soir était d’avoir conduit le Dow Jones au-delà des 29.120 (il a rouvert en hausse de 0,1% mais le S&P500 lâche -0,5%).