Il était temps ! Les chantres de la nécessaire correction des marchés, dont je fais partie, sont en quelque sorte rassurés ces jours-ci – ils avaient certes déjà (un peu) matière à l’être la semaine passée, synonyme de fin de l’invraisemblable rally haussier de huit semaines d’affilée.
Si le CAC40 retrouve quelques couleurs ce jeudi, il était en effet dans le dur lundi et mardi, sonné après l’éviction de l’ex-futur président du Conseil italien Giuseppe Conte, qui a ouvert la voie à une énième crise politique de l’autre côté des Alpes. L’Italie n’a toujours pas de gouvernement et navigue à vue… ou plutôt elle est, telle la Grèce avant elle, téléguidée par une doxa européenne qui, en s’affranchissant une nouvelle fois de l’euroscepticisme majoritaire dans les urnes, prend le risque suprême de l’exacerber.
Ceci étant posé, le récent pic de nervosité des investisseurs semble tout ce qu’il y a de plus fondé. Je m’interroge pourtant sur l’absence totale de réaction à d’autres facteurs anxiogènes tels que la sortie unilatérale des Etats-Unis de l’accord avec l’Iran et le report sine die du sommet entre Donald Trump et Kim Jong-un.
▶ Hausses irrationnelles et volatilité exacerbée
Pourquoi le marché a-t-il alors continué de grimper ? Pourquoi les opérateurs ont-ils fermé les yeux et se sont-ils bouchés les oreilles ? Existe-t-il désormais une période d’incubation avant que le stress ne se mette à gagner les marchés actions ?
Il faut selon moi se poser cette dernière question et s’attendre à ce que, dorénavant, les réactions à contretemps deviennent la norme.
Toutefois, si j’avais le sentiment que les marchés étaient anesthésiés, Philippe met ce matin le doigt sur une réalité qui tend à échapper aux commentateurs. Cette réalité, c’est le net regain de volatilité observé depuis le début de l’année sur le VIX.
Faut-il s’en inquiéter ? Pour ce qui me concerne, je me méfie des mouvements à la persistance sans fondement et le rally de huit semaines sur les marchés actions n’en avait pour ainsi dire aucun… Le regain de volatilité observé cette année pourrait d’une certaine façon paraître rassurant, mais les écarts me semblent par trop prononcés et les soubresauts un peu trop fréquents pour ne pas y prêter la plus grande attention. Et s’ils précédaient un tsunami boursier ?
Bonne séance à tous,
Guillaume
Le bon moment pour investir en Bourse, c’est quand on a de l’argent !
1 commentaire
Les algos sont juste bons à faire des additions: pétrole en hausse + eursud en baisse + secteur du luxe + image de Macron aux yeux (naifs) des investisseurs étrangers ont provoqué cette hausse champignonesque…