Le renversement de la vapeur (à la baisse) sur les places européennes (et sur le CAC 40 repassé de +1,1% à -0,1%) pourrait nous fournir une nouvelle illustration du fait que les « bonnes nouvelles sont de mauvaises nouvelles » (et réciproquement) suite à la parution des PMI (indices anticipés de l’activité) publiés ce matin en France et en Allemagne.
Mais ils illustrent plus certainement le principe du « trop beaux pour être vrai ».
Rien de très spectaculaire à l’échelle européenne puisque l’indice PMI flash composite IHS Markit s’est redressé de 45,3 vers 49,8 en décembre, un sursaut mécanique plausible après la baisse sévère enregistrée en novembre.
En Allemagne, le PMI « composite » grimpe de 51,7 vers 52,5, grâce au PMI des « services » qui grimpe de 46 vers 47,7 (le consensus tablait inversement sur un nouveau recul de 2 à 44 alors que le pays s’enfonce dans le reconfinement).
En France, c’est la divine surprise : l’indice flash « composite » de l’activité globale IHS Markit s’envole de +20%, de 40,6 vers 49,6 en décembre (contre 40,6 en novembre), son plus haut de quatre mois !
Mais voici le meilleur pour la fin : le PMI des « services » (activité du secteur tertiaire) explose de pratiquement +30%, de 38,8 vers 49,2 alors que les secteurs du tourisme, loisir, hôtellerie, restauration sont complètement à l’arrêt et sans aucune visibilité sur janvier (restaurants et salles de spectacles pourraient rester fermés au-delà du 20 janvier), et personne n’ose parier sur un déconfinement de type mai 2020 en février-mars 2021.
Mais qu’est-ce qui a bien pu doper nos « services » en décembre ?
Même la Bourse de Paris se pose sérieusement la question !