Wolfgang Schäuble, l’austère ministre allemand des Finances, semble user de toute son influence depuis 48H pour tordre le bras au FMI dans le dossier de la dette grecque face à la zone euro : il avait déclaré dimanche « qu’il s’attendait toujours au soutien du FMI concernant le plan d’aide à la Grèce ».
Il récidive ce lundi en affirmant que tous les créanciers (sous entendu, FMI compris) sont sur la même longueur d’onde avant la fin du compte à rebours fixé à ce lundi soir
concernant le refinancement de la grecque. Le FMI a multiplié les signaux d’alerte concernant la dette grecque, jugée insoutenable… et donc non refinançable selon ses propres critères. Les fissures au sein de la zone euro ne font que se creuser sur ce dossier.
Mais en réalité, il suffit au FMI de continuer à faire semblant de croire en la solvabilité d’Athènes : trois mois de mensonge de plus dans un feuilleton qui dure depuis 7 ans, c’est 3 mois de gagnés avant de provoquer une crise qui tomberait au plus mal avant les élections françaises (le spread OAT/Bund augmente encore aujourd’hui)… et avec une nette montée de l’Euroscepticisme dans le débat politique.