Après le coup de froid sur les relations franco-polonaises, puis franco-américaines (après les cérémonies du 11 novembre où Emmanuel Macron avait humilié Trump en dénonçant « le repli sur soi » et le « nationalisme »), puis le coup de froid sur les relations franco-britanniques (notre président refusant toute nouvelle concession au Royaume-Uni dans le cadre du Brexit), puis le coup de froid sur les relations franco-égyptiennes à l’issue de la récente visite d’Etat au Caire et le sommet avec le général Al-Sissi (un comble !), puis franco-russes, voilà qu’un « polar vortex » s’abat sur les relations franco-italiennes.
A l’origine, le président français avait fustigé le refus italien de laisser l’Aquarius débarquer des réfugiés dans un port italien et Rome avait riposté en dénonçant le renvoi des réfugiés passés en France par la frontière franco-italienne.
Et depuis, c’est l’escalade : les plus hauts dirigeants italiens y ont été très fort tout récemment !
Matteo Salvini, le patron de la « Ligue » (considéré comme d’extrême droite) italienne a déclaré espérer que le peuple français se libère bientôt d’un « très mauvais président ».
Et les bornes du supportable pour le Quai d’Orsay ont été franchies par Luigi Di Maio (leader du Mouvement 5 étoiles, considéré comme d’extrême gauche), lequel a organisé une rencontre avec des représentants des « gilets jaunes » le mardi 5 février, en ajoutant : « Le vent du changement a franchi les Alpes. Je répète : le vent du changement a franchi les Alpes. » .
Le Quai d’Orsay dénonce une « provocation inacceptable » et rappelle son ambassadeur en poste en Italie « pour consultations » face à » une situation grave et une succession d’ingérences et d’attaques outrancières ».
Un rappel d’ambassadeur au sein de l’UE est « sans précédent depuis la fin de la guerre « , a annoncé la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Agnès Von Der Mühll.
La France qui est également en froid avec Moscou (accusé par Macron de manipuler le mouvement des « gilets jaunes ») est maintenant fâchée non seulement avec les pays ayant succombé à la tentation souverainiste (Etats Unis, ex-pays de l’Europe de l’Est qui ferment leur frontière aux migrants) mais également avec tous ceux dont les liens avec Bruxelles se distendent ou se rompent (l’Angleterre est le seul pays d’Europe face auquel la France dégage des excédents commerciaux).
Cela commence à faire beaucoup de monde…
1 commentaire
…et la France bloque a Bruxelles ce midi le Nord Stream 2. …et l’Allemagne bloque les livraison de missiles Fr pour le Saud.
c’est pourquoi M Macron n’y vas pas en Allemagne?
On verra qui a besoin l’autre.
( achèvement du N S prévu fin 2019 )