Zoom sur Ecomiam, société bretonne qui prépare son introduction en Bourse. Eric Lewin – cliquez ici pour accéder directement à son compte Twitter ! – s’est entretenu avec la direction avant-hier…
Le Fouquet’s, mercredi 21 septembre, 8h15. Comme souvent depuis la pandémie de coronavirus, la célèbre brasserie des Champs-Elysées est presque vide, les serveurs attendant les habitués.
Une table est néanmoins déjà occupée, celle de Daniel Sauvaget, le patron d’Ecomiam, numéro trois national du surgelé, actuellement en plein roadshow dans le cadre de l’introduction en Bourse de son groupe, qui commercialise des produits généralement non-transformés et 100% français. « Ravi de vous rencontrer, Eric ! Nous venons de BFM Business et sommes un peu en avance », me confie le dirigeant, installé à Quimper (Finistère) et qui, d’emblée, inspire la sympathie.
Très vite, la discussion tourne autour du business model, relativement simple. Il consiste en effet en la distribution de produits surgelés dans l’Ouest de la France via essentiellement des affiliés, que Denis Sauvaget préfère aux franchises.
Société ambitieuse, Ecomiam, qui dégage actuellement un peu plus de 20 M€ de chiffre d’affaires, vise 110 M€ de revenus à horizon 2025 et une envolée de ses marges. « Nous tablons sur 6% de rentabilité d’ici cinq ans, contre 1% aujourd’hui, tout simplement parce que notre marge progresse dès que nous dépassons nos charges fixes », détaille le président-fondateur d’Ecomiam, qui envisage une levée de fonds de l’ordre de 10 M€ et entend consacrer plus de 60% de cette somme à l’ouverture de nouveaux magasins.
Carotte fiscale
Le groupe en compte à ce jour 27 (dont 22 affiliés), mais ambitionne 125 points de vente d’ici le milieu de la décennie. Quant aux quatre autres millions levés, ils ont vocation à servir à accroître la notoriété d’Ecomiam face à ses deux grands concurrents Picard et Thiriez.
Pour l’heure, 9,2 M€ ont été levés, dont 4 M€ via le fonds Nobel, géré par Weinberg Capital Partners, et l’IPO est d’ores et déjà un succès. La valorisation post money devrait en outre dépasser les 35 M€, ce qui peut paraître élevé au vu de la faible valorisation de l’entreprise avant l’IPO, mais il existe une « carotte » fiscale…
Celle-ci a trait à une réduction d’impôt sur le revenu de 25% en vertu de la loi de finances 2019, ce qui est un facteur non négligeable pour les particuliers. Et Denis Sauvaget, accompagné de son directeur général adjoint Pierre Fraignac, qui a décidé de puiser dans ses économies pour investir 125 000 euros lors de cette prometteuse introduction en Bourse, de m’expliquer « vouloir un actionnariat populaire ».
Tout le bien que l’on peut souhaiter à cette belle entreprise bretonne qui a en outre le mérite de commercialiser des produits sans additifs, ni conservateurs et avec le minimum d’emballages. Gageons que le consommateur saura apprécier cette approche.
NB : la période de souscription est ouverte jusqu’au 5 octobre et la fourchette indicative de prix se situe entre 9,45 et 11,55 € par action.