Le diable se niche dans les détails : alors que le plupart des commentaires se focalisent sur les 13 banques qui n’ont définitivement pas satisfait aux critères des stress-tests de la BCE, tout le monde ou presque passe à côté d’un « détail » à 137 milliards d’euros !
Il s’agit de la différence entre le montant des créances douteuses estimées par les banques (743 Mds€) et celles identifiées par la BCE (880 Mds€), soit au bas mot, une différence de 20%… Une paille !
Et ces 880 Mds€ de dettes « non compétitives » (comprendre irrécouvrables en partie ou en totalité) signifient que les principales banques de la zone sont à risque à hauteur de 4% du total de leur bilan.
Mais plus ébouriffant encore, alors que nous subissons un déluge de déclarations affirmant que « la crise est derrière nous », ce sont ces 80 Mds de créances pourries supplémentaires qui ont fait leur apparition en 2013… alors que les banques ne cessent de réduire leur provisions pour ce motif (étonnant, non ?).
Cela n’explique pas forcément le revirement radical des banques à la baisse lundi… mais il se pourrait que cela affecte les cours très prochainement.