Il se pourrait bien que le flot de mauvais indicateurs économiques qui submerge le globe et qui suscite stimuli fiscaux et autres plans de relance massifs soit déjà reflété par les marchés.
Les marchés ne sont-ils pas champions en matière d’anticipation ? Si, bien sûr. Et je pense que les marchés — notamment boursiers — n’ont pas encore touché le fond…
La semaine dernière a du reste très mal débuté avec l’annonce des pertes massives de 28 milliards de livres sterling de Royal Bank of Scotland, suivie de près par les médiocres résultats de Microsoft ayant annoncé un plan de licenciement de 5 000 salariés ! Par ailleurs, pendant que le Japon estimait que la récession actuelle se prolongerait trois ans, l’Allemagne prévenait que son économie ralentirait de 2,25% cette année, subissant ainsi son pire déclin depuis 60 ans.
Au même moment, les nouvelles hypothèques britanniques dégringolaient de 47% pour décembre 2008 tandis que Singapour prévoyait une contraction sans précédent de 5% de son PIB en 2009, la conduisant à mettre en place un plan de relance équivalent à 8% de ce PIB…
La Banque du Canada réduisait son taux directeur au plus bas niveau depuis sa création en 1934 à 1%, la Malaisie baissait le sien de 0,75% et le Brésil préparait le terrain pour ce qui sera prochainement le premier assouplissement de sa politique monétaire en 16 mois.
Le contexte était dès lors propice à un regain de volatilité sur le marché des changes et à une dépréciation de la parité EUR/USD même si les fluctuations les plus erratiques ont principalement touché les marchés émergents.
Le zloty polonais a ainsi perdu 8,3% par rapport au dollar en une semaine… étant déjà en baisse de 19% cette année. Quant au forint hongrois, il recule de 20,5% contre le billet vert pour 2009 suivi par le ron roumain (18%) et par la couronne tchèque (15%). D’autres marchés émergents ayant subi une volatilité exacerbée depuis octobre dernier sont toutefois épargnés à ce jour en ce début d’année puisque le Mexique et le Brésil ne reculent respectivement que de 2 et 1% cette année.
Les économies de l’Est européen devraient encore souffrir — avec les implications de volatilité que l’on imagine pour leurs marchés — tirées vers le bas par l’Union dont les indicateurs principaux ne cessent de s’aggraver. Dans une conjoncture globale si déprimée, la capitulation des marchés n’étant pas encore à l’ordre du jour, il n’est nullement opportun d’adopter des stratégies haussières. Vous le saviez déjà… mais ne l’oubliez pas !
[Ndlr : si vous ne pouvez pas adopter de stratégie haussière sur les marchés actions, le marché des changes, lui, ne connaît pas la crise ! Que ce soit à l’achat ou à la vente, il y a toujours une parité à acheter ou à vendre sur le Forex. Et Jérôme, notre petit génie du Forex, engrange des gains de 637 euros grâce à la parité euro/dollar… 929 euros avec la paire euro/yen… 622 euros grâce à la paire euro/dollar australien… et le tout en moins d’une semaine ! Vous devriez suivre sa stratégie sans tarder !]