C’est le dernier sondage avant les législatives de dimanche. Le suspens était déjà inexistant mais la dernière enquête d’opinion confirme qu’Angela Merkel – et son parti chrétien démocrate, la CDU – est créditée de 36% des intentions de vote, ce qui préfigure une victoire écrasante sur Martin Schulz et ses sociaux-démocrates.
Tout va bien puisque de toute façon, ce sont des « démocrates » qui exerceront le pouvoir et pas des « populistes ».
Mais la seule ombre au tableau, c’est justement la montée en puissance du parti d’extrême droite souverainiste AfD (Alternative für Deutschland) qui conforte son rang de troisième force politique du pays, devançant les libéraux du FDP ou la gauche radicale « Die Linke » (avec 9,5% respectivement).
Les écologistes (« Die Grünen ») sont dans les choux avec seulement 7% malgré la saturation du ciel allemand en particules polluantes issues de la combustion du lignite, l’énergie fossile la plus anti-écologique de la planète, qui a compensé watt pour watt la chute de la production nucléaire, les sources « alternatives » s’avèrent décevantes et peu rentables, notamment l’éolien.
Un choix discutable assumé par Angela Merkel. Il lui est aussi beaucoup reproché par ses partenaires européens de ne pas avoir engagé des dépenses d’entretien des infrastructures (réseau autoroutier, écoles, lignes électriques, etc.), ce qui explique en partie les excédents budgétaires… mais les Allemands veulent quelqu’un qui leur ressemble : rigoureux, rassurant, économe (comme un retraité ?).
Et si l’Allemagne ne dépense pas ses excédents, sauf pour entretenir et former ses 1,5M de migrants, il ne faut pas compter sur elle pour servir de locomotive aux économies voisines qui auraient bien besoin que Berlin se montre plus enclin à la dépense.
Angela Merkel sera réélue haut la main, faute de volonté de la battre chez Martin Schulz !