A quelques heures du début de la réunion -sous forme de téléconférence- de l’OPEP, les Etats-Unis viennent de faire savoir qu’ils ne s’associent pas à l’effort de réduction de la production réclamée par les membres du cartel – auquel s’ajoute la Russie – (l’OPEP représente une capacité de 30 millions de barils/jour, la Russie 12 millions, soit l’équivalent de celle des Etats Unis).
Cette annonce américaine est tout sauf une surprise car on voyait mal Donald Trump devoir expliquer à ses compatriotes pourquoi il avait cédé à la pression de Vladimir Poutine et du prince et vice-Premier ministre d’Arabie Saoudite Bin Salmane.
Un communiqué émanant de l’OPEP ce matin évoquait par ailleurs le persistance de dissensions entre Moscou et Ryad ce matin… mais qui ne seraient pas insurmontables.
Ce qui semble l’être en revanche, c’est d’envisager 30 à 35% de réduction pour chaque pays producteur face à un excédent de 25 à 26 millions de barils/jour… mais comme il n’y aura plus moyen de stocker de telles quantités (des centaines de millions de barils déjà extraits mais qui ne trouvent pas preneur depuis 1 mois), il faudra à un moment fermer les robinets, y compris aux Etats-Unis.
Le dernier à le faire sera celui qui dispose encore de quelques cuves, tankers ou réservoirs souterrains pas encore sur le point de déborder !