Le secrétaire au Commerce américain Wilbur Ross était en direct à l’antenne ce matin sur CNBC (Londres) et il a été questionné sur « la chasse aux tricheurs », le potentiel nouveau jeu de tir au pigeon planétaire qu’avait promis de lancer Donald Trump.
Bien sûr, c’est l’Amérique qui tient la carabine et remplit le magasin de munitions car il est tout aussi évident qu’elle est irréprochable et ne pourrait en aucun cas se voir reprocher ce dont elle accuse ses concurrents.
Wilbur Ross va donc se lancer dans un exercice qui ne lui est pas forcément familier (lui, c’est plutôt la restructuration de dette, redonner confiance aux créanciers… ce qui peut servir également en cas d’explosion de la dette US) puisqu’il va dresser une liste des « tricheurs », pays par pays et produit par produit. Dans l’esprit de Donald Trump, est soupçonné de triche quiconque à pris l’ascendant commercial sur les États-Unis ou sur une firme américaine.
Peut être qu’être meilleur, plus imaginatif, plus fiable constitue aussi une forme de triche.
Parmi les pays « dans le collimateur », Wilbur Ross va s’intéresser de près à la Chine, à l’Allemagne, au Mexique, à l’Inde, l’Irlande (fiscalité oblige), à la Suisse (aurait-elle encore des secrets pour le fisc américain ?), mais également la Corée du Sud, la Malaisie, la Thaïlande, Taïwan et même… la France (un pauvre petit pays bien inoffensif, toujours en « état d’urgence »).
Mais Wilbur Ross nuance la menace associée à l’infâme label de « tricheur » : le pays désigné ne subira pas forcément des mesures de représailles. La Chine et l’Allemagne peuvent respirer !
A partir de maintenant, attention donc : si les USA infligent des barrières douanières à la Chine, Pékin dispose de l’arme atomique des ventes de T-Bonds qui peuvent faire plonger Wall Street. L’Allemagne pourrait rééquilibrer ses relations commerciales Est-Ouest en faveur de la Russie et le reste de ses partenaires s’empresserait de suivre le mouvement car les sanctions anti-Poutine téléguidées par le Pentagone depuis 2014, se sont avérées être du « perdant/perdant ».
1 commentaire
« les sanctions anti-Poutine téléguidées par le Pentagone depuis 2014, se sont avérées être du « perdant/perdant ». »
Surtout pour l’Europe…les ricains ont rien sentis venir…sauf peut-être une augmetnation de leur exportation de gaz vers l’Europe….bande de bât…