N’avez-vous jamais rêvé de réussir à trouver — ou du moins à sentir — la proximité de points extrêmes sur les indices ? Eh bien, je vous propose de vous attarder un instant sur le marché obligataire « refuge ». Les deux contrats dont je parle aujourd’hui sont le Bund en Europe et le T-Note aux Etats-Unis. Si ça ne vous dit rien, lisez la suite…
Voyons d’abord les bases
Avant de rentrer dans le vif du sujet sur l’obligataire, il est important de bien faire la distinction entre contrat et rendement. Pour faire le parallèle, on peut comparer le contrat obligataire avec le cours d’une action et le dividende associé. A dividende constant, le rendement d’une action évolue en sens inverse de son cours de Bourse. Plus l’action baisse, plus le rendement augmente — et inversement : plus l’action monte et plus son rendement baisse.
En ce qui concerne les Bunds et les T-Notes, on peut se demander pourquoi ont-ils cette valeur de refuge ? Tout simplement parce qu’ils sont adossés à deux pays dont la qualité de signature est optimale. Ces pays sont historiquement les « meilleurs élèves » de leur zone économique respective : l’Allemagne et les Etats-Unis. Le Bund est le contrat à 10 ans allemand. Son équivalent outre-Atlantique est le T-Note.
Pour bien investir, il faut comprendre que les contrats Bund et T-Note montent quand l’aversion au risque augmente (leurs rendements respectifs baissent donc). Le principe est simple : c’est l’image des vases communicants. L’argent qui sort de l’obligataire (baisse des contrats) se reporte sur les actifs à risque (hausse des indices).
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Le décor étant planté, venons-en à la situation des marchés aujourd’hui.
Un point sur le S&P 500
Avant de parler prospective, regardez les deux graphiques suivants. Ils permettent de comparer l’évolution du S&P 500 (premier graphique) à celle du T-Notes (deuxième graphique).
Un simple coup d’oeil au graphique du T-Note vaut mieux qu’un long discours. L’obligataire américain est bas. En d’autres termes, si de l’argent rentre sur ce segment, cela se fera au détriment des marchés actions. Graphiquement, on constate d’ailleurs un très beau canal descendant de moyen terme en pointillés. Il suffit de regarder les flèches vertes et rouges que je vous ai mises en annotation sur le graphique.
Les flèches vertes visibles en bas du canal (autour du 20 août, du 20 septembre ou du 20 octobre) correspondent toutes à des débuts de phase de consolidation ou correction de court terme sur le S&P 500.
A l’inverse (mais cela ne nous concerne pas à ce stade sur les marchés), vous constatez également que les flèches rouges en contact avec le haut du canal descendant (septembre 2012, mi-novembre 2012…) ont toujours été synonymes de point bas ou de creux sur le S&P 500.
L’idée est ainsi de parvenir à « sentir » quand par exemple l’aversion au risque est surachetée (signe annonciateur qu’un point bas est proche) — ou à l’inverse, un peu comme en ce moment, quand le marché était trop optimiste. Dans ce cas, le retour de l’aversion au risque est synonyme de reprise en main des vendeurs.
Je n’ai évidemment pas la prétention de vous affirmer que cela marche à tous les coups. Toutefois, couplé à une analyse d’autres actifs (comme le VIX par exemple), cela permet de sentir l’humeur du moment et cela donne, dans mon cas, d’assez bons résultats.
Si vous avez saisi le principe, vous aurez compris quel est désormais mon ressenti sur les marchés. Affaire à suivre… et si vous voulez nous rejoindre, c’est par ici !