Donald Trump ne lâche pas l’affaire et poursuit son harcèlement à l’encontre de la Fed (la Réserve fédérale a été successivement qualifiée en 72h de « folle », « agressive », »ridicule », « loca » [folle] et ses décisions de « brutales »)… comme si chaque tweet vengeur allait lui apporter un siège de député républicain supplémentaire lors des élections de mi-mandat.
Il actionne avec frénésie la grosse ficelle populiste anti-élites, et c’est vrai que cela ne lui a pas trop mal réussi jusqu’ici.
Donald Trump n’impressionne pas Charles Evans
Maintenant, Wall Street accordera certainement plus de crédit aux déclaration de Charles Evans, patron de l’antenne de la Fed de Chicago, qui estime que la politique monétaire doit « aller un peu plus loin » dans son cycle de relèvement de taux pour atteindre un objectif « de neutralité » (qu’il voit entre 2,75 à 3,00%), dans un contexte de croissance nettement supérieure à la normale et ce de façon durable.
Charles Evans s’étonne d’ailleurs que la situation de plein emploi qui perdure depuis plusieurs années n’ait pas encore débouché sur des hausses de salaires plus importantes, ce qui doperait un peu la consommation (moteur de la croissance) et le niveau de l’inflation qui demeure faible (à +2,2/+2,3% en rythme annuel).