Les investisseurs en attente du communiqué final de la FED ont été rassurés : La banque centrale a opté pour le statu quo. Elle ne prévoit pas pour l’instant de réduire les injections de liquidités au quotidien, ni le rythme du gonflement de son portefeuille d’instruments financiers.
La FED confirme que l’économie américaine est en bonne santé (elle croit à un « rythme modéré », soutenu par la consommation, sur fond d’inflation faible), mais prévient qu’elle pourrait se gripper si le coronavirus se propageait au-delà de la Chine et au reste du monde.
Le discours de Jerome Powell s’est voulu cash sur la crise sanitaire en Chine : « C’est un problème grave, Il faut s’attendre à une perturbation de l’activité en Chine et probablement dans le monde ». Wall Street l’a pris au mot, reperdant en fin de séance ses +0,5% initiaux .
Le patron de la FED a également annoncé le relèvement d’un taux d’intérêt spécial sur les banques : il a qualifié cette décision de «petit ajustement technique» (vive les ajustements à 100 Mds$/jour sur le marché du repo) destiné à assurer le bon fonctionnement des marchés financiers.
Le statu quo ou l’absence de direction totale de Jerome Powell et consorts
Jerome Powell avoue son incertitude quant aux conséquences à moyen terme de la politique de la FED
Curieusement, il se montre beaucoup moins assertif lorsqu’il est questionné sur l’impact des centaines de milliards de dollars que la FED a injectés depuis mi-septembre, et notamment sur le risque de gonflement de bulles boursières et financières : « il est difficile de dire à tout moment avec précision ce qui affecte les marchés ».
In fine, injecter en mode « QE-no limit » n’aurait que de bons effets à court terme… En ce qui concerne les conséquences à moyen terme, tout reste incertain, du propre aveu du président de la FED !
Alors du coup, la FED va attendre un peu pour bien évaluer la situation, vu qu’elle n’a apparemment aucune idée de la façon dont l’économie et Wall Street vont évoluer (quelqu’un a dû lui glisser à l’oreille que si elle continue à déverser des liquidités d’ici le mois de novembre, tout le monde sera content, de BlackRock à Donald Trump, en passant par Warren Buffet et JPMorgan).
Enfin, c’est Tesla qui a signé le coup d’éclat de la journée de 29 janvier et éclipsé les annonces de Jerome Powell, en s’envolant de + 6,5% à 615$ (après +2,5% en séance) après la publication de ses trimestriels.
24 heures après Apple qui avait dopé les indices américains mardi soir, le titre Tesla pulvérise un nouveau plus haut historique avec une capitalisation de 111 Mds$ (4 fois son chiffre d’affaires 2019, pour un PER à peine un peu « tendu » de… 99,5 fois les bénéfices (Apple ne se paye que 28 fois ses bénéfices, c’est cadeau !)
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