A la veille de la prise de parole de Jerome Powell, Mme Esther George, la présidente de la FED de Kansas City fait part de ses craintes de voir se matérialiser un scénario de double vague de récession aux Etats-Unis (malgré les 10% de PIB de liquidités déjà déversées par la FED dans l’économie) et estime qu’il reste de nombreux progrès à accomplir pour mieux « calibrer » la politique monétaire à long terme.
Soit, mais à partir du moment où la FED a déjà promis des taux zéro jusqu’en 2024/2025, que reste t-il à « calibrer »?
A part jouer sur la taille du quantitative easing, qui est déjà colossal en le rendant encore plus titanesque (car réduire les injections monétaires provoquerait la consternation des politiques et l’effondrement de Wall Street), les questions de « calibrage » semblent se résumer à ajuster la vitesse de la fuite en avant pour éviter une éventuelle rechute du PIB.