Alexis Tsipras a bien compris le double jeu du FMI consistant à bloquer les négociations pour soit acculer la Grèce à un défaut de paiement, soit mettre son gouvernement en porte à faux avec la majorité parlementaire et le peuple grec (et ainsi décrédibiliser Syriza qui a eu l’outrecuidance de critiquer l’attitude des créanciers).
Le premier ministre grec a bien mis en lumière le refus par le FMI d’accepter des « mesures compensatoires » alors que le Portugal ou l’Irlande n’avaient essuyé aucun refus et avait même au contraire bénéficié d’un plan d’assistance financière de l’UE et du FMI
Athènes, elle, se voit au contraire opposer l’exigence d’une hausse des recettes de la TVA et de coupes plus importantes dans les dépenses publiques par le FMI qui va ainsi au-delà des vœux de la plupart des créanciers.
Force est de constater que, si le FMI voudrait motiver le parlement grec à rejeter tout accord accepté par M. Tsipras , qu’il ne s’y prendrait pas autrement : le « sauvetage » de la Grèce (pour les 3 prochains mois) est loin d’être acquis… quoiqu’en pensent les marchés.