Après avoir consacré mon dernier billet au Commitment of traders et à l’euro avec, je vous le souhaite, une belle réussite sur EURAUD qui a poursuivi sa baisse comme anticipée, je décide de « boycotter » de mon papier la réunion de la BCE de ce jeudi.
De plus, certains se tournent déjà vers la prochaine décision de la FED qui devrait mettre fin à un cycle monétaire de baisse de taux. Mais, comme déjà écrit à maintes reprises dans ces lignes, la hausse de décembre, désormais acquise à 90% n’est pas le véritable enjeu.
C’est bel et bien sur sa capacité à donner un peu de perspectives sur la vitesse de la hausse des taux en 2016 que Janet Yellen va être jugée. Et, vu la dynamique haussière des indices américains ces derniers jours, il semble que peu d’investisseurs craignent un cycle rapide de resserrement monétaire.
À ce sujet, en regardant les chiffres publiés ce mardi, on peut se poser de légitimes questions.
Le PMI ISM Manufacturier s’est affiché à 48,7 pts contre 50,6 pts et retombe ainsi dans la zone de contraction pour la première fois depuis… juin 2009.
Dans ces conditions, les très attendus chiffres de l’emploi aux États-Unis de ce vendredi après-midi, les fameux NFP, auront, à nouveau, un rôle déterminant à court-terme sur la tendance.
Une météo (trop) clémente pour le gaz
Cela étant dit j’en viens au cœur de mon sujet : aujourd’hui je voudrais vous parler du gaz naturel qui évolue aujourd’hui dans une zone basse de prix.
Même si, bien évidemment, la déprime du secteur de l’énergie est globale, certains facteurs bien précis affectent encore néanmoins le prix du gaz. L’un de ces principaux facteurs est la météo.
Actuellement, nous avons tous les feux au rouge avec des températures très douces qui propulsent les stocks de gaz à des records (on chauffe moins). Ainsi, la semaine dernière, les stocks s’élevaient à 4 009 milliards de m3, une hausse de plus de 16% – par rapport à l’année dernière –de plus de 6% au-dessus de la moyenne de ces 5 dernières années.
Quel est le bon moment pour en acheter ?
En prenant en compte ces multiples éléments, qui sont tous à leur paroxysme, et avec l’arrivée des premiers froids, le timing pourrait être idéal pour initier des achats à moyen-terme avec une probabilité de réussite convenable.
Techniquement, le biais reste assez nettement baissier et fait de cette opportunité un achat très spéculatif.
L’entrée idéale sera une cassure de la zone 2,25/2,28 pour viser un premier objectif à 2,42/2,45 puis une extension vers les 2,60. L’objectif final sera lui à 2,80. Le seuil d’invalidation pourra se situer à 1,85.
Bons trades à tous.