Courir derrière le score… à perdre haleine, voilà ce qui caractérise l’été boursier 2020, et les analystes sont obligés de multiplier les acrobaties intellectuelles pour justifier l’expansion des multiples des 4 dernières semaines, marquées par l’inscription de 16 records absolus en 20 séances par le S&P500 et le Nasdaq.
Un « senior strategist » de Citigroup a choisi de faire simple : si les cours grimpent partout dans le monde (sauf à Londres depuis quelques jours), c’est que le « marché’ dans son infinie clairvoyance a bien « deviné » que la contraction des bénéfices estimée à -50% à l’échelle mondiale à la fin du 1er trimestre était par trop pessimiste et que grâce à l’action salvatrice des banques centrales, la réalité serait plus proche de -30% en fin d’année.
Et bien voilà, tout s’explique: nombre d’indices battent des records absolus parce que l’effondrement des bénéfices ne sera que de -30%, donc 40% moins grave qu’anticipé.
Il est parfaitement logique d’assister à une hausse symétrique de +38% (et bientôt +40% ?) du Nasdaq-100 depuis le 1er janvier, soit +50% en rythme annuel.