La bourse de Paris vient d’inscrire un nouveau plancher de 3 mois, à 4.748Pts, soit très exactement -10% par rapport au zénith historique du 24 avril.
La cause de cette correction demeure l’imbroglio grec (pour l’exprimer de façon soft). Mais si un Grexit est effectivement dans les tuyaux, alors -10% ce n’est pas cher payé pour les actions dans l’Eurozone.
Jamais, depuis l’été 2010, la Grèce n’est apparue aussi proche du défaut et de la sortie de route qu’aujourd’hui. Yanis Varoufakis « doute sérieusement » d’un accord sur la dette grecque à l’issue du sommet de l’Eurogroupe qui débute dans quelques heures ; Alexis Tispras rend visite à Vladimir Poutine durant 48H dans son fief de Saint Petersburg… et la BCE a relevé hier le plafond de l’aide d’urgence aux banques grecques de 1,1 Mds€ (à 84,1 milliards) alors que les sorties de capitaux grecs s’accélèrent radicalement depuis lundi.
Dans ces conditions, le test des 4.750Pts par le CAC40 constitue vraiment un moindre mal... car vu le niveau des taux longs (comparable à fin septembre 2014), il ne devrait pas afficher plus de 4.350 ou 4.400Pts à l’heure actuelle… Donc si le CAC40 revient sur les 4600 Pts, il faudra encore s’estimer heureux.