Les « minutes » de la Fed ont confirmé que Janet Yellen n’allait pas remonter les taux tout de suite. Elle souhaite laisser la reprise américaine s’installer (ou pas) dans un environnement favorable.
Belle manœuvre ! Le dollar en profite pour corriger, ce qui devrait et permettre aux grands groupes américains d’améliorer un peu leur marge à l’international. Pourquoi s’en priver quand la devise européenne ne fait que subir ?
Malgré ce discours accommodant, les nuages s’amoncellent au-dessus des marchés. La rhétorique ne suffit plus à relancer une hausse poussive.
Je vous propose de faire un point sur les indices, car il se pourrait bien que le Dow Jones ait sonné la fin de la récréation.
Des indices européens (le Dax) à la peine
Commençons par l’indice allemand, le DAX30, représentatif de la Zone euro. Le biais baissier reste assez net et n’a jamais réellement été remis en cause lors de la phase de rebond des dernières semaines.
Une phase de consolidation assez classique s’était mise en place entre 9 740 points et 10 150 (contrat future).
Sur le graphique quotidien, nous voyons ce biais baissier avec l’échec sur les 50% de Fibonacci (baisse depuis le 20/11 jusqu’au 11/02/2016) cumulé à la MM100 jours qui a conduit au repli actuel.
Le momentum baissier se construit et alors que le RSI est déjà en zone rouge, l’ADX-R esquisse un signal de baisse très bien construit.
Le graphique en 4 heures du DAX confirme la dynamique à court-terme : l’ADX-R a validé le signal et la zone de retracement à 38,2% qui contenait jusqu’ici la baisse à 9 740 a été enfoncée.
Ce seuil devient donc la clé pour la clôture hebdomadaire. Si l’indice allemand déborde cette résistance à la hausse, la dynamique de consolidation des dernières semaines pourra reprendre. A l’inverse, une clôture dessous confirmera le potentiel de baisse sur les 9 280.
DOW JONES : On attend le signal !
L’indice américain, à l’instar du Nasdaq et S&P 500, reste plus solide que l’indice européen. Le graphique quotidien est assez parlant : il y a un net biais haussier après les tests de nouveaux plus hauts annuels. Nous avons donc :
D’un côté des indices européens qui ont retracé une dynamique baissière, et semblent se reprendre. De l’autre côté (de l’Atlantique), des indices haussiers qui ont besoin de souffler.
Si notre analyse est bonne, le signal devrait être visible sur ce graphique en 4 heures.
Le Dow Jones est venu tester la zone des 17 450 points a cette semaine, qui pourrait céder sous la pression. En cas de clôture hebdomadaire sous ce seuil, le signal de vente sera validé et nous pourrons alors viser 17 225 ou patienter, pour les plus prudents, pour un pull back vers 17 400/450 qui deviendra alors résistance ou overlap.
Un repli jusqu’à 16 900 est tout à fait possible et cela, sans remettre en cause la dynamique haussière de l’indice à moyen terme. En revanche, nous pourrions voir les indices européens décrocher plus largement si ce scénario se matérialise.
A moins que Super Mario ait encore un tour de magie à disposition….