Les insiders (les initiés) avaient commencé à vendre de façon beaucoup plus intense à Wall Street au mois de juin et il n’a fallu attendre que 6 semaines pour que la tendance haussière long terme des indices US vole en éclat.
Mais que les indices fasse un « faux pas » en dehors du canal haussier serait sans conséquence si cela ne s’accompagnait de dégagement massifs.
Soulignons au passage la mauvaise foi des « permabulls » de service qui tentaient de rassurer les plus naïfs en expliquant que « ça baisse dans le vide parce que c’est le mois d’août ».
Les experts de la Bank of America / Merrill Lynch Global Research apportent un démenti formel à ce genre d’allégations.
S’appuyant sur des données de la société de recherche EPFR Global, spécialisée dans le suivi de l’encours des fonds d’investissement , ils font état des dégagements à hauteur de 30 Mds$ au cours de la semaine du 23 au 30 août.
Les liquidations de position sur les fonds actions auraient atteint 19Mds$ sur la seule journée du mardi 25 août.
Mais ce n’est pas tout, les marchés obligataires ont également connu de lourds désinvestissements cette semaine là : -11,7 Mds$ dont 4,9 Mds$ pour les seuls emprunts dits high yield.
L’arbitrage global (actions + produits de taux) s’est effectuée au profit des fonds monétaires qui sont crédités d’une collecte nette de 22 Mds$ du 24 au 28 août et de 121 Mds$ depuis le 10 juillet dernier.
Alors bien sûr, le « monétaire ne rapporte rien »… mais la priorité aujourd’hui, c’est de ne pas perdre d’argent dans un contexte où les actions ont cessé d’être considérées – abusivement – comme des investissements hautement rémunérateurs et sans risque.
L’illusion du « sans risque » s’est dissipée avec un -8% à l’ouverture sur le Nasdaq le 24 août et l’effacement de 3 ans de hausse sur le FTSE-100 en 4 séances.
Londres évolue désormais à peu près sur ses niveaux d’août/septembre 2012… et même d’août 2011 : 4 ans pour rien.