L’introduction de 5% du capital de Saudi Aramco sous forme d’IPO devrait permettre de lever entre 100 et 150 Mds$.
Outre le fond souverain saoudien, les grands gagnants seront à coup sûr les banquiers introducteurs comme JP Morgan, HSBC, Morgan Stanley, ainsi que deux banques d’affaires, Moelis & Co et Evercore (qui définiront le calendrier précis de l’introduction en Bourse).
Saudi Aramco avait publié début août (pour la première fois de son histoire) des résultats semestriels : un bénéfice net de 46,9 Mds$ à comparer à 53 Mds$ au premier semestre 2018 (-12 %) après 111 Mds$ sur 2018.
Ce bénéfice était supérieur de 30% au bénéfice cumulé d’ExxonMobil et Chevron, BP, Royal Dutch Shell et Total (et quasiment le double de celui d’Apple en 2018).
Un géant pétrolier avec de grandes ambitions
Aramco va également racheter 20% des opérations de raffinage et de chimie du conglomérat indien Reliance pour 15Mds$ après avoir lancé cette année une émission obligataire de 50 Mds$ destinée à financer une partie de l’acquisition de 70% du groupe de pétrochimie SABIC, pour 69,1Mds$s.
Sa filiale Saudi Refining avait racheté en 2016 à Royal Dutch/Shell la plus grande raffinerie américaine, celle de Port Arthur Motiva.
Port Arthur, c’est une capacité de raffinage de 600 000 barils par jour contre 400 000 pour la raffinerie de Jubail, exploitée conjointement avec Total via la Satorp (Saudi Aramco Total Refining and Petrochemical Company).