Les informations concernant les tractations entre la Grèce et l’Eurogroupe nous parviennent au compte goutte mais certaines sont croustillantes – ou affligeantes, tout dépend de la manière de voir les choses – et la toute dernière « indiscrétion » concerne la conversation de la nuit dernière entre Alexis Tsipras et Jean Claude Juncker.
Ce dernier a exhorté le Premier ministre grec à entériner les dernière propositions (package d’austérité, pas de restructuration de la dette grecque) et à appeler le peuple grec à voter « oui » à une mise sous tutelle éternelle de son pays, sans solution de sorte de crise.
Nous pressentons que des propositions aussi alléchantes ont dû faire vaciller la détermination d’Alexis Tsipras et que la subtilité diplomatique du Président de l’Eurogroupe va faire basculer la Grèce en faveur d’un « oui » massif à l’austérité.
Le marché pour une fois a bien compris que le but de J-C. Juncker – et probablement de Wolfgang Schaüble, le Ministre Fédéral des Finances allemandes – par ce genre de démarche est de provoquer la colère du peuple grec (et même des pro-européens convaincus) et de s’assurer qu’il votera « non » comme un seul homme afin que le « Grexit » soit rapidement acté : le CAC40 a décroché de 30Pts sur la nouvelle pour revenir tester les 4 800Pts.
Sapin affirmait d’ailleurs ce matin que les conséquences financières d’un « Grexit » seront limitées.
Mais alors, qui dit vrai puisque des économistes affirment que ce serait au contraire une catastrophe ?