La Banque centrale du Japon (BoJ) a déçu les plus accros aux stimuli monétaires en laissant son principal taux directeur inchangé et en retirant du communiqué de presse toute référence à la possibilité d’enfoncer le loyer de l’argent plus profondément en territoire négatif.
La Banque centrale du Japon reconnaît implicitement avoir atteint les limites de ses outils monétaires.
La BoJ se dit pourtant inquiète de l’affaiblissement des anticipations d’inflation, liées à une dégradation de l’environnement international. Elle continuera de prélever 0,1% d’intérêt négatif sur les réserves excédentaires des institutions financières, mais dévoile de nouvelles exemptions suite aux critiques formulées par de nombreux établissements bancaires nippons.
Les taux négatifs se sont avérés être un échec en matière d’affaiblissement du yen début février et la mesure est désormais contestée, tant par les marchés que par l’opinion publique.
Comprenez les épargnants dont le versement des pensions dépend depuis des années de la seule inflation de la valeur faciale des actifs obligataires, ce qui ne constitue rien d’autre qu’un gigantesque « Ponzi ».
La bourse de Tokyo fait partie de ce schéma (la BoJ s’imposant comme l’un des principaux animateurs au quotidien) et la modicité de la correction survenue ce matin (-0,67% après +1,75% la veille sur des achats d’anticipation) semble témoigner d’un certain soutien aux valeurs japonaises.