Les USA sanctionnent la Russie
La Bourse de Moscou plonge de -11%. La raison ? Une avalanche de nouvelles sanctions américaines prises ce week-end à l’encontre plusieurs oligarques et entreprises russes. En effet, dans le collimateur US, on retrouve milliardaire Oleg Deripaska, le patron de Rusal (un des 5 géants mondial de l’aluminium).
L’aluminium russe plonge
Le sidérurgiste dévissait de -50% à Moscou et Hong Kong. Il perd ainsi 3,5Mds$ de capitalisation. De plus, il fait plonger l’indice de référence (le RTS) de plus de 10%.
D’ailleurs, Oleg Deripaska n’est pas le seul à être visé. En effet, les mesures punitives visent en tout 38 personnes et entreprises. Il s’agit de pratiquement toutes celles qui compose l’indice RTS et qui s’ajoutent aux 24 déjà ciblées mi-mars.
Vladimir Poutine au coin
La justification serait une punition pour le soutien de Vladimir Poutine à Bachar el-Assad qui « aurait fait usage » d’armes chimiques pour venir à bout des rebelles de la Ghouta (une enclave proche de Damas).
Mais il s’agirait d’une stratégie complétement absurde puisque la défaite militaire de Daech et d’autres groupuscules terroristes est certaine. Et que l’Occident n’attend qu’un prétexte pour bombarder des objectifs militaires (de l’armée régulière syrienne), avec ou sans preuves formelles de recours aux armes chimiques.
Sanctions US : une réponse face aux cyber-attaques russes ?
Les sanctions américaines constitueraient également une réponse à des cyber-attaques russes. Normal, les Etats Unis n’ont jamais financé leurs agences de renseignement comme la CIA et la NSA à hauteur de centaines de milliards de dollars pour effectuer des tentatives d’intrusion à l’étranger. Ce serait mesquin et indéfendable !
Le Kremlin soutiendra ses entreprises
Le Kremlin annonce qu’il soutiendrait les entreprises affaiblies par une interdiction de commercer (et de se refinancer) avec les Etats-Unis et ses plus fidèles alliés. Mais il ne va pas pouvoir se contenter de paroles et devra agir très vite pour enrayer la débâcle boursière. En effet, Rusal est très endetté et potentiellement acculé au défaut sur sa dette en cas de manque d’argent frais.
Guerre froide 2.0 à prévoir ?
Les décisions américaines ont été qualifiées de « scandaleuses » par le Kremlin. Et cette formulation laisse présager une évolution conflictuelle –en mode guerre froide 2.0 – des relations russo-américaines.