La BCE qui s’apprête à « passer toutes les bornes » en matière de rachats de dette « hors de proportion » et « hors notation plancher » étudierait les moyens de poursuivre son action sans l’appui de la Bundesbank si la Cour Constitutionnelle de Karlsruhe venait à prononcer l’illégalité des « QE » lancé en 2015 et qui pourraient être étendus « no limit » et sans horizon de temps… pour la bonne cause.
La BCE prévoirait même d’intenter une action judiciaire contre la « Buba » auprès du tribunal du Luxembourg, pour insubordination, puisque l’institution internationale prime sur les instances nationales : ce qui se décide en amont s’impose à qui se situe en aval, même si cela contrevient aux termes des traités initiaux.
La BCE devrait également se préoccuper de l’opposition du 1er ministre néerlandais, Mark Rutte qui est vent debout contre la participation de la banque centrale des Pays Bas à l’expansion monétaire illimitée en vue de soutenir prioritairement les pays du Sud.
Un autre néerlandais célèbre, Bert de Vries, un des ministres ayant participé à l’élaboration de l’euro de 1989 à 1994, dans son livre « le capitalisme sorti des rails », se prononce publiquement pour la fin de l’euro.
S’il avait pu deviner à quels expédients monétaires la BCE de Mario Draghi et Bruxelles allaient recourir, il aurait plaidé pour une sortie de l’euro bien avant que les britanniques réfléchissent à un « Brexit ».