Puisque nous sommes dans un marché de portes de saloon, logiquement après le fort rebond d’hier… le marché rechute (mollement, certes, la porte commence à grincer).
Il faut dire que les résultats d’Apple, publiés hier, ont calmé un peu tout le monde. Certes le groupe à la pomme a publié de nouveaux chiffres records (le bénéfice trimestriel par action est même ressorti meilleur que prévu à 3,28 $ contre 3,23 $ attendus) mais… la magnifique machinerie commence à se gripper. Les résultats commencent à s’effriter, et l’activité à se tasser. Les ventes d’iPhone sont en effet ressorties inférieures aux attentes : la croissance des livraisons ressort à seulement +0,4%, la plus faible depuis 2007.
Idem, les prévisions données pour le deuxième trimestre sont prudentes par rapport au consensus : Apple vise un chiffre d’affaires compris entre 50 et 53 Mds$ alors que les analystes visaient plutôt en moyenne les 55 Mds$. Tim Cook anticipe même une baisse des ventes d’iPhone sur le trimestre en cours par rapport au même trimestre 2015. Bon, évidemment, le titre est attendu en baisse à Wall Street.
Mais… prenons un peu de recul : fleuron de l’économie américaine qui se grippe alors que la Fed est en pleine course de saut triplé ? Eh bien nous verrons ce soir si la Fed va déjà commencer à atténuer la tonalité hawkish de son discours de décembre suite aux fluctuations de marchés depuis le début d’année… et suite aux résultats moins bons qu’attendus de l’économie américaine – non, pardon, d’APPLE. Ce soir, on attend en plus les résultats de Facebook ou de eBay.
Côté Europe ce matin, la déception pèse également avec des résultats décevants. Le géant allemand de la chimie BASF va devoir comptabiliser une charge trimestrielle de 600 M€ du fait de la baisse des cours du pétrole. Le suédois Ericsson et le laboratoire suisse Novartis ont, eux aussi, manqué les attentes.
Côté pétrole, enfin, les stocks de brut officiels seront publiés cet après-midi à 16h30. Selon les données de l’API parues mardi soir, il faut s’attendre à une hausse de 11,4 millions de barils. Entre les espoirs de réactions de l’OPEP (qui ont soutenu les cours hier) et la réalité de stocks toujours plus hauts, le cœur des opérateurs balance.
Séances chaudes en perspective d’ici la fin de la semaine !