C’était prévisible mais le chiffre de l’INSEE surprend un peu : en France, l’inflation « IPCH » (notre indice des prix à la consommation harmonisés selon les normes européennes), est resté stable pour le deuxième mois consécutif en mars, et voit sa progression annuelle chuter de +1,4% en février à +0,7%… déjouant une anticipation de ralentissement vers +1,1%.
C’est un « plus bas » depuis novembre 2016, et ce plongeon s’inscrit dans le sillage de celui des prix de l’énergie, lequel engendre à son tour une diminution mécanique du prix des produits manufacturés.
A ce rythme, l’inflation pourrait bien prendre une tournure « à la japonaise » d’ici fin mai : une déflation risque même de s’installer puis de s’aggraver ces prochains mois quand les entreprises vont être confrontées à un besoin de déstockage tandis que la consommation ne redémarrera que très lentement en France, avec la levée progressive des mesures de confinement (un scénario de retour à la normale « du jour au lendemain » est totalement inenvisageable).