Alors que le CAC 40 travaille toujours sa résistance majeure de la zone des 4 500 points, que les indices américains tutoient leurs sommets (Dow Jones et S&P 500) et que le Nasdaq a effectivement amorcé une première consolidation sur son support des 4 000 points, je vous propose aujourd’hui d’essayer d’évaluer la température du marché en nous tournant vers le DAX.
Si ce dernier s’inscrit dans une très forte tendance haussière, des signaux de ralentissement commencent à se manifester au moment où lui aussi tacle ses plus-hauts.
Pour vous faire partager mon point de vue – ou plutôt mon analyse – je vous propose cette fois-ci de prendre une vue long terme. Très long terme même puisqu’il s’agit ici d’un graphe en Unité de Temps trimestrielle.
Ce graphe permet de mettre en évidence deux faits qui, je pense, donnent à réfléchir.
1 – Vague A = Vague B
En prenant du recul, on constate que l’amplitude de la vague haussière (2003 à 2008) qui a permis au DAX de gagner plus de 220% (Vague « A ») donne pour objectif les niveaux actuels atteints par le DAX (A = B) !
D’un point de vue technique et sur cette Unité de Temps (réservée aux investisseurs de très long terme) il n’y a pas encore apparition de signal de vente, mais le niveau est assez sensible pour y prêter attention. Disons simplement qu’eu égard à la hausse vertigineuse de l’indice, tous les indicateurs sont positionnés en zone de surachat.
Prenons l’exemple du Stochatsique Momentum index. Il est en position de très fort surachat (pastille jaune). Je vous laisse regarder ce qui s’est passé quand un signal de cet indicateur est intervenu dans des zones de surachat ou de survente (barres verticales grises).
Conclusion :
– DAX sur ses plus-hauts ;
– objectif d’extension de très long terme atteint ;
– indicateur suracheté.
Pour un investisseur, les niveaux actuels ne sont certainement pas une opportunité d’achat et, au contraire, la plus grande prudence doit maintenant être de mise. C’est la première raison pour laquelle je passe maintenant « neutre » sur cette Unité de Temps.
2 – Analyse en chandeliers japonais
D’autant plus que si l’on observe la formation des deux dernières bougies trimestrielles, on aperçoit (encart dans le graphe) la formation de deux Dojis consécutifs qui montrent clairement un arrêt de la hausse. Ces Dojis marquent une hésitation du marché et sont composés d’une longue mèche et d’un tout petit corps de bougie dont le niveau s’établit pour l’instant vers 9 600.
Autrement dit, les accélérations haussières ET baissières (les mèches) sont toutes deux pour l’instant contrées et un compromis se dessine sur les niveaux actuels. Je dis bien « pour l’instant » car, s’agissant de données trimestrielles, la dernière bougie ne sera clôturée que fin juin.
Mais le message est clair : ces Dojis reflètent l’incertitude du marché, son hésitation et une grande nervosité (longueur des mèches).
Ils viennent se placer sur des plus-hauts atteints par les prix, au niveau de la projection de la vague d’impulsion de très long terme (A = B) et dans un contexte particulièrement tendu (surachat). C’est donc la deuxième raison qui motive le passage à une position « neutre » sur cet indice et sur cette Unité de Temps.
Comment gérer la position ?
Pour l’instant, le DAX évolue toujours dans son canal de tendance haussière (vert) en Unité de Temps Journalière.
Une figure de latéralisation s’est mise en place (canal rouge) depuis début 2014, ce qui reflète la décomposition des deux Dojis trimestriels.
Donc, c’est très simple :
– tant que le canal journalier tient les cours, la dynamique reste haussière ;
– si ce canal vient à être cassé, confirmation du biais « neutre », voire passage à un biais négatif en Unité de Temps journalière.
En tout cas, plus de position à l’achat en ce qui me concerne sur le DAX à partir de maintenant.