Poutine vient de réagir au plongeon du pétrole consécutif à la réunion de l’OPEP. »Il s’attendait à une baisse suite au maintien des quotas et n’avait pas insisté pour qu’une mesure spécifique soit prise dans le but de stabiliser les cours ».
Précision : la Russie ne fait pas partie de l’OPEP, donc toute demande de sa part visant à réduire la production n’aurait eu aucune chance d’être entendue. Deuxièmement, il savait pertinemment de longue date quel serait le contenu du communiqué final de Vienne.
Vladimir Poutine dit également s’attendre à une stabilisation des cours (sans préciser à quel niveau) d’ici la fin du premier semestre 2015 (au rythme actuel, le baril vaudra 15 $ dans 6 mois !).
Déclarer cela ou « après la pluie le beau temps » ou « on est bien peu de choses ma brave dame », c’est à peu près égal.
La Russie vient de se voir priver d’un tiers de ses recettes à l’export en moins de 6 mois, de voir son budget totalement déséquilibré et sa croissance et le rouble s’effondrer (vers 50/ dollar et 60/euro)… Le Kremlin peut donc faire comme si de rien n’était… mais nous savons qu’il se trouve confronté à la pire menace de déstabilisation de l’économie du pays depuis 1989 (dislocation de l’URSS) et 1998 (krach obligataire).
Et les marchés parient benoîtement que Poutine, qui joue désormais la survie de son régime, ne va rien tenter.