Alors que les manifestations se multipliaient en Allemagne (Berlin) et en Angleterre (Londres) ce weekend contre le port du masque et des mesures de distanciation sociale de plus en plus restrictives (alors que les admissions en « réa » se chiffrent en quelques dizaines de cas pas semaine), l’OMS a publié un communiqué promettant une « pandémie très longue ».
Cette affirmation fait d’une pierre 2 coups :
-elle donne raison aux gouvernements qui jouent à fond la carte du « principe de précaution » après s’être montrés laxistes ;
-elle donne de l’espoir aux labos qui travaillent sur des vaccins car si la pandémie se retrouvait éteinte en fin d’année ou en 2021 (et elles sont nombreuses dans l’histoire récente à s’être évanouies au bout de 18 mois), alors un vaccin anti-Covid ne servirait plus à rien, et cela cesserait de « faire rêver » les marchés chaque fois qu’un Moderna, Pfizer, Sanofi, Gilead font l’annonce « d’essais prometteurs », de lancement d’une nouvelle phase de tests…
Et il se trouve que des gouvernements (Etats-Unis et France notamment) viennent de voter de gros budgets pour la recherche de vaccins ou l’achat de doses de Remdesivir.
Ce dernier n’a aucun effet ni préventif, ni curatif sur le Covid-19, et très hypothétiquement, aurait des propriétés d’accélérateur de convalescence… mais plus sûrement, engendre de sévères complications rénales, ce qui est largement connu des spécialistes !
Ce serait rédhibitoire pour n’importe quel médicament n’ayant pas fait ses preuves contre le Covid… mais pas pour le traitement de Gilead. Et les actionnaires ont bien compris que de « bonnes fées » veillent sur les débouchés commerciaux de ce labo, qui concourt également pour le titre de champion du monde de lobbying (faut-il y voir un lien de cause à effet ?).
Le malheur des uns fait le bonheur des autres : 600 milliards de capitalisation combinée pour les GAFAM
Les bonnes fées continuent également de se pencher sur le sort d’Apple qui a frappé un grand coup avec ses trimestriels jeudi dernier (profits en hausse de +11%) mais également un grand coup boursier ce vendredi 31 juillet avec un gain de +10,5% à 425$ qui propulse sa capitalisation vers 1.820Mds$ (pratiquement celle du CAC40) et détrône du même coup Saudi Aramco de son statut de N°1 planétaire.
Apple reprend ses distances avec le N°2 américain Amazon qui n’a gagné que +3,7% (1.578Mds$), puis le N°3 Microsoft (au ralenti avec +0,5% à 1.552Mds$ et qui perd au passage sa 2ème place du classement américain).
Bel accessit haussier pour Facebook qui prenait +8,2% mais ne « pèse » qu’un tiers d’Apple avec ses 610Mds$ de « capi ».
L’hégémonie des GAFAM a atteint son apogée historique ce vendredi 31 juillet, avec une capitalisation combinée de près de 6.000Mds$, presque 3 fois le PIB français.
C’est l’illustration du principe bien connu des joueurs de Monopoly « the winner takes all« … mais également de l’expansion intersidérale des multiples, car si Apple affiche bien 11% de hausse de ses bénéfices, son cours a plus que doublé depuis les 190$ de fin juillet 2019.
Le quasi doublement de la capitalisation de certaines « GAFAM » en 4 mois (le triplement pour Tesla) illustre également le principe « le malheur des uns fait le bonheur des autres ».
En pronostiquant une « pandémie très longue », l’OMS vient de voler au secours des « trend followers » qui pourraient être pris d’un doute sur le « à tous les coups l’on gagne » et être saisis de vertige face à des titans du numérique à plus de 50 fois les bénéfices.
Si l’OMS se trompe, sa crédibilité risque de devenir très courte, et la sollicitude financière envers ses membres de la part de Gilead, Pfizer, Glaxo… mais aussi de la fondation Bill et Melinda Gates, devenir aussi suspecte qu’insuffisante.
La plus grande affection dont souffre notre époque ne s’appellerait-elle pas la corruption ?