Vous pensiez avoir vu le pire avec l’abaissement des prévisions de croissance de +1,8 à +1,4% dans l’eurozone (Zone euro) par l’OCDE ? Fort heureusement, cette révision, qui n’avait pas chagriné les marchés jeudi dernier, est étayée aujourd’hui par une dégradation bien plus ample et profonde de l’activité en Europe.
Tempête de ciel bleu sur les marchés grâce à une météo économique merveilleusement mauvaise
Le PMI composite chute à 53 contre 53,6 en janvier, soit un plus bas de 13 mois de 53,0.
Fort heureusement, pour obtenir une hausse de +2% des places européennes, il fallait trouver des indicateurs bien pires et bien plus alarmants que les -0,6% du chiffre brut… et nous assistons à un festival en la matière.
Le PMI manufacturier (-1,2 point) retombe vers 51, son plus bas niveau depuis un an grâce à un sous-indice de la production qui plonge de -1,5 point à 51,9 contre 53,4 en janvier, au plus bas depuis novembre 2014.
Toute perspective d’amélioration peut être écartée puisque la croissance des nouvelles commandes (-1,4 point à 51,6) atteint un plus bas depuis un an… Et nous avons gardé le meilleur (le pire) pour la fin : le sous-indice des attentes des entreprises du secteur des services (comprenez le baromètre avancé du tertiaire qui représente 2/3 du PIB européen) a connu l’une de ses plus fortes baisses en 30 ans, à 61,6 contre 65,1 en janvier (et l’inflation sous-jacente vient de tomber à +0,4% en rythme annuel).
Voilà, maintenant, vous disposez de tous les éléments pour comprendre de façon imparable pourquoi cette séance de lundi qui s’annonçait stable en préouverture se transforme en feu d’artifice de +2% sur le CAC 40 ou l’Euro-Stoxx50 : la BCE va inonder les marchés de liquidités et envoyer les taux de prise en pension vers le centre de la terre.
Tout se dégrade depuis juin 2015, tout va merveilleusement mal : achetez !