Cher lecteur,
Non, Walt Disney n’est pas qu’un catalogue de dessins animés que nous pouvons avoir plaisir à revisiter à l’approche des fêtes de fin d’année.
Walt Disney est d’abord un géant du divertissement et l’un des poids lourds de la cote américaine, avec une capitalisation boursière proche des 160 Mds$. C’est aussi un groupe ambitieux et qui ne regimbe pas à mettre la main à la pâte pour parvenir à ses fins.
J’en veux pour preuve sa surenchère pour racheter 21st Century Fox, six mois après sa première offre déjà colossale de 52,4 Mds$ pour racheter l’essentiel des actifs Entertainment du groupe de Rupert Murdoch.
Celle-ci est motivée par la contre-offre de Comcast qui, la semaine dernière, avait proposé 65 Mds$, soit une prime de près de 19% par rapport à l’offre originelle de Disney. « La structure et les termes de cette offre sont au moins aussi favorables aux actionnaires de Fox que celle de Disney », avait fanfaronné le câblo-opérateur.
C’était sans compter une nouvelle proposition de Disney, bien décidé à rafler la mise et dont la situation financière est suffisamment solide pour supporter les 13,7 Mds$ de dettes de 21st Century Fox.
▶ L’antidote de la spéculation
Disney a donc relevé son offre hier à 71 Mds$, soit 38$ par action en espèces ou en actions ordinaires et je vois mal Comcast vouloir et être en mesure de remettre une couche. Tout indique donc que Disney va l’emporter et initier une opération de consolidation majeure dans le secteur des médias et du divertissement.
Ce secteur est en pleine ébullition, mais il n’est pas le seul. Dans son article du jour, Philippe Béchade note qu’ « un autre moteur spéculatif se rallume, celui des « biotechs/pharmas » ».
Conjuguée à la peur quasi-viscérale d’une dégradation des conditions macroéconomiques américaines, cette fièvre des « fusions/acquisitions » a largement contribué à la nouvelle flambée du Nasdaq hier. Pour un peu, la guerre commerciale dont on nous rebat les oreilles ces jours-ci et que Donald Trump est manifestement plus que jamais déterminé à mener, quoi qu’il en coûterait à son pays, serait presque une simple péripétie… (je vous renvoie aux dangers que notre analyste Jim Rickards a mentionnés dans sa lettre à Donald Trump, l’alertant sur les risques d’effondrement auxquels sa politique, entre autre, pouvait mener. Pour lire sa lettre et son analyse, c’est ici).
Attention tout de même au retour de bâton… et à ne pas perdre de vue que la réalité plaide toujours pour un mouvement correctif d’envergure.
Bonne séance à tous,
Guillaume