Le 8 décembre 2011, je vous présentais LDLC.COM (FR0000075442), une société familiale créée en 1996 et spécialisée dans la vente en ligne de matériel informatique. J’intitulais alors mon article « LDLC.COM traverse la crise avec brio« . Six mois après, ce titre est toujours valable. En effet, les résultats annuels du groupe, qui viennent tout juste de sortir, sont encore de très bonne facture…
• Un exercice satisfaisant
Venons-en aux chiffres. Le résultat opérationnel courant a dépassé l’objectif de 5 millions d’euros fixé il y a six mois. En effet, ce dernier progresse de 55,8% pour s’établir à 5,3 millions d’euros ; soit une marge opérationnelle de 3%. Dans le même temps, le résultat net augmente de 78,5% à 3,2 millions d’euros, permettant ainsi à la marge nette d’atteindre 1,8%… Oui la marge peut paraître quelque peu faiblarde. Il y a de quoi être déçu, certes. Sachez toutefois que cela est propre au secteur de la distribution dans son ensemble et au e-commerce en particulier.
La faible hausse du chiffre d’affaires (+4,6% à 176,9 millions d’euros) était déjà prévue. Anticipant un ralentissement de la production de disques durs du fait des inondations en thaïlandaises, le groupe avait émis un sales warning le 27 janvier dernier. « Nous sommes assez satisfaits de notre exercice » soulignait son directeur général Olivier de la Clergerie qui n’a passé que vingt minutes sur la présentation de ses résultats.
C’est assez peu et je me disais qu’on aurait du temps pour discuter entre quelques intimes de la stratégie du groupe quand, tout d’un coup, le patron de la société nous a remis un document sur sa nouvelle stratégie à cinq ans et a ensuite consacré plus d’une heure à nous développer ses nouvelles idées…
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• Nouvelle stratégie et objectifs ambitieux
Il y a un an, quand je l’avais rencontré en one to one, je lui avais demandé pourquoi il ne faisait que du e-commerce et pas de ventes en magasin. « Ce n’est pas notre orientation pour l’instant » m’avait-il alors soufflé. Depuis, cela a bien changé…
Le groupe a en effet annoncé lors de notre déjeuner sa décision d’engager le déploiement en France d’un réseau de magasins physiques sur le modèle de la franchise. LDLC.COM devient Groupe LDLC et se fixe un plan très ambitieux. « Dès cette année, nous aménagerons notre boutique de Lyon détenue en propre aux couleurs du concept, puis nous recruterons nos premiers franchisés. Et, sur la période 2013-2014, nous ouvrirons nos premiers franchisés avec l’objectif d’avoir 15 points de vente d’ici trois ans et 40 points de vente d’ici cinq ans. »
Sur cette même période, la société envisage de dégager un chiffre d’affaires de 500 millions d’euros avec une rentabilité opérationnelle de 5%. Beaux sur le papier, ces objectifs me semblent toutefois très ambitieux car, pour les tenir, il faudrait tout de même dégager 2% de marge et quasiment tripler le chiffre d’affaires – ce qui est difficilement réalisable dans un secteur très concurrentiel comme celui-ci.
Malgré tout, pour réussir le lancement de son réseau de franchisés, le groupe peut s’enorgueillir d’une logistique fiable taillée pour la croissance, de la maîtrise de ses achats et de l’expérience acquise depuis quatorze ans dans le magasin de Lyon. Forts de cette expérience, les magasins imaginés par LDLC.COM feront entre 150 et 300 mètres carrés avec un apport personnel des franchisés autour de 100 k€. « Nous avons déjà des demandes » indique Olivier de La Clergerie.
• Mon avis
Pour tout vous dire, je suis incapable de quantifier les rentabilités sur les prochaines années car la société ne nous a pas donné plus d’éléments chiffrés – notamment tout ce qui concerne les royalties. Je navigue un peu à l’aveuglette pour l’instant devant ce projet ambitieux qui veux marier distribution physique et Internet.
D’ailleurs, depuis l’annonce des résultats, jeudi soir, et de la nouvelle stratégie, l’action a perdu 3%. Pourtant, ses ratios demeurent très attractifs avec notamment un PER de 10 et une VE/ROC de 7… J’ai tout de même l’impression que la nouvelle stratégie suscite bien des interrogations. Les objectifs demeurent très ambitieux et c’est sans doute cela qui empêche les investisseurs de revenir sur une action pourtant assez attractive.
1 commentaire
[…] effet, comme je vous le disais en juin 2012, LDLC s’est lancé dans “le déploiement en France d’un réseau de magasins […]