Par Christian DeHeamer, Wealth Daily
Traduit par Alexandre Lagny
En achetant des actions, vous pouvez gagner plus rapidement de l’argent que dans n’importe quelle autre activité.
En juillet 2010, après avoir visité la Mongolie – un pays dont le PIB est en croissance forte, avec des actifs miniers peu développés et un marché actions qui promet d’être le plus performant de ces 10 prochaines années – j’ai recommandé à mes lecteurs d’acheter des actions d’une petite entreprise pétrolière, inconnue du grand public.
Je l’ai même surnommée « mon titre favori de l’année » et ai pressé mes lecteurs d’ouvrir un compte et d’en acheter à foison. Peu après, la compagnie a annoncé qu’elle avait trouvé de l’or noir… Dans le portefeuille de mes lecteurs, cette ligne affichait plus de 101% de profits en un seul jour – et plus de 442% depuis leur achat.
Ce type de performances transforme, en seulement quelques mois, un investissement initial de 5 000 € en un gain de 22 050 €…
Les gens me demandent souvent quel est mon secret. Ils veulent savoir où je trouve ces sociétés – comme s’il y avait un site web secret, ou quelque yacht-clubs chics où quelqu’un vous murmurerait le nom d’une société tout en vous apportant un cocktail…
La vérité c’est que je téléphone aux entreprises, je discute avec leurs dirigeants et je prends de la hauteur pour être certain que la scène vue du ciel est la même que celle décrite dans les documents de la SEC – c’est également le travail que fait Eric Lewin pour Mes Valeurs de Croissance avant de vous recommander des valeurs à l’achat.
Mais, avant de faire tout cela, je cherche des titres grâce à mon propre filtre sélectif qui en écarte 99,9%. Quelques anciens traders m’ont un jour expliqué qu’il faut 7 ans pour comprendre ce que l’on fait sur les marchés. Et c’est vrai. Cela prend du temps pour non seulement repérer ceux qui vous mentent, mais surtout pour comprendre quelles sont leurs motivations – et, plus important encore, comment en tirer profit.
Et, croyez-moi, tout le monde à Wall Street a une motivation.
La mienne est simple : si je fais gagner de l’argent à mes lecteurs, ils continuent de m’accorder leur confiance et, de ce fait, j’en gagne moi aussi. S’ils ne font pas profits, ils me virent. Ceci étant dit, je suis dans ce business depuis maintenant 15 ans et j’ai encore quelques lecteurs qui me suivent depuis mes débuts. Je leur en suis très reconnaissant. Parce que c’est vrai, je ne peux pas faire ce que j’aime sans que vous me laissiez carte blanche.
Avec ceci en tête, voici mes 10 commandements du trading.
1) Le marché est roi. En d’autres termes, il a toujours raison même s’il a tort. Si vous pensez que le marché doit être dans un double creux et que ce n’est pas le cas, c’est votre problème – pas celui du marché. Votre théorie est fausse, vous avez raté quelque chose. Blâmer le marché n’a jamais fait gagner de l’argent à quiconque.
2) Achetez la crise. Lorsqu’une crise économique ou politique secoue un pays, la meilleure chose à faire est de se rendre sur www.adr.com, de trouver la valeur qui a le plus baissé et d’en acheter. Quand les gérants des fonds de Wall Street vendent des ETF et fonds nationaux, ils vendent ces grosses sociétés qui sont les têtes d’affiches de l’ensemble du pays. Lorsque l’argent fait son retour, il va d’abord dans ces big caps.
3) Vancouver est rempli de menteurs, voleurs et escrocs. Lorsque vous investissez dans des sociétés de matières premières canadiennes, sachez que ce sont souvent des escrocs, sauf preuve du contraire.
4) Le serment d’Hippocrate de Wall Street : d’abord ne pas nuire. En d’autres termes, il est préférable de ne pas gagner d’argent plutôt que d’en perdre.
5) Ne jamais regretter un profit. L’objectif en investissement est de faire de l’argent. Et ce, peu importe que vous fassiez un gain de 5% ou de 1 000%. L’important est de réaliser des profits, et c’est une bonne chose.
6) « Rien ne réussit mieux que ce qui marche déjà ». Lorsque vous avez réalisé un trade gagnant, refaites-le. Cela signifie que si vous tradez sur une annonce de dividende – ou sur un croisement de MACD ou quoi que ce soit d’autre – et que ça fonctionne, réitérez votre stratégie jusqu’à ce qu’elle ne fonctionne plus. L’une de mes meilleures années a été celle où je shortais les IPO après que les actions des insiders soient débloquées. Cela marchait parfaitement bien jusqu’à ce que ça devienne trop connu et que les entreprises émettrices commencent à échelonner ces dates.
7) Ne misez jamais sur des espoirs. Si vous n’avez pas une stratégie d’investissement clairement définie avec un moyen simple d’apprécier le prix d’un titre, n’achetez pas cette société.
8) Suivez votre propre chef. Faites vos propres recherches et tenez-vous en à vos propres outils. Vous en savez plus que les autres en ce qui concerne vos trades.
9) Ne restez pas planté devant un train. Egalement connu comme la règle du « ne rattrapez jamais un couteau qui tombe ». Il y a des signaux de retournement sur le marché : connaissez-les et attendez-les.
10) Achetez de grosses sociétés qui cotent moins que leur valeur comptable. Chaque fois que le marché baisse fortement, vous trouverez des titres qui, du fait des appels de marge ou des krachs, feront des bénéfices – et ce sans dette – et auront plus de cash que leur valeur du marché. J’en ai trouvé 4 en novembre 2009 après que les fonds d’investissement ont vendu toutes leurs minières aurifères. Elles ont ensuite progressé de 1 200%… Franchement, je n’ai jamais perdu d’argent avec la règle n°10.