Le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer nous annonce qu’il anticipe un taux de croissance supérieur à 1,5% en France en 2016 mais « à condition que le gouvernement fasse de nouvelles réformes » : à aucun moment il ne s’étonne que le QE (quantitative easing) ne produise aucun effet positif, ne serait-ce que purement mécanique via une expansion du crédit (qui n’existe pas) et un rebond − purement mécanique là encore − des transactions immobilières.
Non seulement l’immobilier − un des principaux moteurs de la croissance en France − ne redémarre pas mais il se dégrade encore plus sévèrement au 1er trimestre (plongeon de 12,5% des demandes de permis de construire) alors que les taux hypothécaires sont au plus bas − et ne baisseront plus, toutes les banques en sont d’accord − et qu’il n’y a plus aucun intérêt stratégique à se montrer patient pour emprunter « pas cher ».
Parmi les réformes prônées aussi bien par M. Noyer que Pierre Gattaz (le président du MEDEF), il y a la « flexibilisation » du marché de l’emploi (rendre les licenciement et en théorie l’embauche plus faciles).
Parmi les raisons qui dissuadent les français d’acheter un bien immobilier, il y a bien sur des prix surévalués, mais aussi et surtout la peur d’une plus grande précarité : la « flexibilisation » va très certainement contribuer à résoudre ce problème.