La hausse de ce vendredi, journée des Trois sorcières est tellement liée au travail des algos et au ramassage indiciel indifférencié (au travers d’ETF et de paniers de valeurs du CAC 40) que le plongeon de -5,5% du N°1 helvétique du luxe Richemont (Cartier, Piaget, Van Cleef & Arpels, Mont Blanc, etc.) n’affecte même pas LVMH (+1,6%) qui vise exactement le même segment de clientèle des riches et des ultrariches.
Richemont a vu ses ventes plonger de -15% en avril et n’anticipe aucune amélioration de l’environnement à court terme.
Ce brusque coup de frein reste lié à la lutte anti-corruption en Chine qui pèse sur la demande de montres de luxe (pas sur celles des pendules, car cet un interdit culturel : « pendule » rime avec la « mort ») dont les ventes plongent à Hong Kong et Macao (où les articles de luxes sont bien moins taxés qu’en Chine continentale).
Ce sont en réalité tous les articles de luxe qui sont touchés et pas seulement l’horlogerie du fait de la perte de pouvoir d’achat du yuan et d’autres devises asiatiques par rapport à l’euro ou au franc suisse depuis l’été 2015.
Si les ventes de Richemont ne sont en repli que de -1% sur 12 mois, cela masque une courbe des ventes en forme d’accent circonflexe, et les 3 derniers mois ont été les plus pénalisants pour le groupe qui ne voit aucune amélioration se dessiner d’ici l’été.