Berlin rejette les 7 points (revendications) du document proposé par la Grèce pour réviser le plan de sauvetage accordé par l’UE, au prétexte que ces propositions ne sont pas chiffrées.
Les marchés s’emballent à la hausse, jugeant pratiquement acquise l’extension de six mois de l’aide financière demandée par Athènes… mais W.Schaüble et ses conseillers estiment que ce n’est « pas une solution substantielle » et « ne répond pas aux critères » fixés par la zone euro (c’est-a-dire aux exigences de la Troïka et rien d’autre) : alors exit le refinancement de la Grèce ?
W.Schaüble semble surtout mener une bataille personnelle contre Yanis Varoufakis considérant que le rapport de force est en sa faveur, lui qui défend les intérêts d’une Allemagne excédentaire et triomphante.
Mais une Allemagne en position de force pour imposer l’austérité, les réformes (en sacrifiant le modèle social de ses partenaires), n’est-ce pas justement ce qui depuis 2010 a conduit l’Europe droit dans le mur ?
Ce qui fonctionne en Allemagne n’est pas transposable à des pays qui ne disposent pas des atouts de l’Allemagne… mais c’est typiquement le genre de conceptions que Berlin ne sait pas « chiffrer » !