Benoit Coeuré vient de faire cette déclaration surréaliste : « We do want to affect market prices but we will not suppress the price discovery mechanism with the PSPP ».
Traduction, nous cherchons résolument à peser sur les prix du marché mais nous ne voulons pas supprimer les mécanismes de constitution des prix par le marché par la mise en œuvre le quantitative easing (le PSPP = public sector purchase programme).
Cela fait déjà 6 ans que la FED truque la détermination de la valeur des actifs, c’est encore plus flagrant avec le QE massif de la BoJ (la banque centrale du Japon)… mais Benoit Coeuré espère un résultat différent avec le « PSPP ».
La logique de la répression financière (politique du choix unique pour les investisseurs) a déjà été poussée à son extrême limite par la FED et la BCE mais les marchés sont réputés rester libres de fixer la valeur des produits de taux et des actions.
Autrement dit, les banques centrales ont élevé la température ambiante de 15 à 25° en moyenne sur la planète mais cela n’aura aucun impact sur l’état des glaciers et des calottes polaires.
Les marchés sont gavés de fausse monnaie, nous − les banques centrales − leur imposons un sens unique (la hausse). Cependant, ils sont censés investir à bon escient et il ne saurait donc jamais être question d’une quelconque formation de « bulles d’actifs ».
L’économie de marché est morte depuis 6 ans… mais c’est maintenant reconnu officiellement par les plus hautes autorités monétaires.