Selon l’avis autorisé d’Ewald Nowotny, membre du Conseil des gouverneurs de la BCE, il ne faut pas s’inquiéter pour rien à propos du dossier grec.
Évoquant l’hypothèse d’un Grexit, il affirme que ce dernier n’aurait pas le même impact qu’il aurait eu il y a deux ans de cela (normal: tout le monde affirmait que ce serait l’apocalypse et la fin de l’euro, avec un effet de contagion dévastateurs vers les autres pays du « club Med »).
Yanis Varoufakis, le Minsistre des finances grecs qui vient de rencontrer successivement Vladimir Poutine et Barack Obama (alors que la France a du mal à obtenir un simple rendez-vous téléphonique avec les puissants de ce monde) joue la partition inverse de celle de Nowotny.
Il tente de faire peur à la communauté européenne : il vise à faire lâcher du lest à l’Allemagne en affirmant qu’une sortie de la Grèce donnerait le signal de la dislocation de la monnaie unique.
Mais ce n’est pas la sortie de la Grèce que les eurocrates redoutent : leur grande peur, c’est de voir Athènes s’en sortir bien mieux sans l’euro (comme le Danemark, la Norvège, l’Islande…), ce qui risque effectivement de donner du crédit aux thèses souverainistes dans des pays frappés par le chômage de masse et l’effondrement du pouvoir d’achat.