Alors qu’un tour de vis de +25 points de base est anticipé par l’ensemble du consensus à l’issue du FOMC de la FED (communiqué attendu à 20H), les derniers chiffres publiés en début d’après-midi aux Etats-Unis semblent tuer tout suspens concernant la tentation de remonter les taux de nouveau dès la rentrée.
En effet, on lisait déjà des signaux de faiblesse de la consommation dans la débâcle des grandes enseignes du secteur de la distribution ces derniers mois… et cela ne va pas s’arranger avec la chute de -0,3% des ventes au détail (contre +0,1% anticipé) après +0,4% en avril (un chiffre jugé alors optimiste).
En ce qui concerne l’inflation, une fois évacué l’effet de base du début de l’année (hausse mécanique des coûts de l’énergie), la courbe s’infléchit vers le bas et pointe de nouveau vers un cycle déflationniste.
Le baromètre de l’inflation IPC (que la Fed considère comme « le panier de la ménagère ») ressort en baisse de -0.1% par rapport à avril (contre +0,1% anticipé) et ralentit à +1,9% en rythme annuel contre +2% attendu (après +0,2% et +2,2% en avril). Hors alimentation et énergie l’IPC core se contracte nettement à 1,7% contre 1,9% en avril.
Dans ces conditions, il apparaît peu probable que la Fed prenne le risque d’évoquer une normalisation de son bilan tout à l’heure (réduction de son portefeuille de 4500 Mds$ de dettes, maintenu inchangé depuis fin 2014 grâce au remplacement au fil de l’eau des instruments arrivés à échéance).
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