Nous avons eu hier matin la confirmation d’un ralentissement de la croissance économique en Chine. Rien de dramatique à première vue toutefois, la hausse de 6,4% du PIB au quatrième trimestre en glissement annuel ayant peu ou prou correspondu aux anticipations des économistes.
Un peu plus tôt ce mois-ci, nous avions notamment pris connaissance d’un indice manufacturier chinois tombé sous le seuil des 50 (qui sépare expansion et contraction de l’activité) au titre du mois de décembre.
Les économistes ont donc eu le temps de « s’ajuster » et d’affiner leurs prévisions, mais il n’en demeure pas moins que sur l’ensemble de l’année 2018, le taux de croissance de l’Empire du Milieu est ressorti à 6,6%, un niveau d’une faiblesse sans précédent depuis le début des années 1990.
Si un léger mieux semble se dessiner sur le front chinois depuis quelques jours, la psychologie du marché reste tout de même similaire à celle liée aux politiques de « quantitative easing » des banques centrales. Je pense en particulier au « QE » piloté par la FED à compter de fin 2008, pour tenter d’atténuer l’impact de la crise des subprimes.
Les investisseurs anticipent des mesures de soutien à l’économie chinoise
Schématiquement, plus les données macroéconomiques étaient mauvaises, plus cela incitait la Réserve fédérale à mettre la main à la poche. Même constat s’agissant de la BCE et de Mario Draghi, qui ont marché sur ses traces quelques années plus tard (en parlant de cela, la première réunion de la Banque centrale européenne de 2019 sera à suivre après-demain).
Concernant la Chine, plus les signaux de ralentissement s’accumulent, plus les opérateurs se disent que cela va forcer Pékin à prendre le taureau par les cornes. Soit via des mesures destinées à stimuler l’économie (type plan de relance), soit en mettant de l’eau dans son vin dans le cadre de la guerre commerciale avec les Etats-Unis.
Sur ce dernier point, une reprise des discussions est attendue pour la fin du mois, avec la visite du vice-Premier ministre chinois Liu He aux Etats-Unis.
Pour l’heure, et d’un point de vue graphique, il se trouve que le SSE Composite (l’indice de référence chinois) a pris appui dans la zone horizontale des 2 470 points (visible en rectangle noir).
Reste désormais à savoir s’il parviendra à sortir par le haut de son canal descendant de court terme (visible cette fois en pointillés noirs) afin que le biais haussier puisse s’affirmer davantage.
A Wall Street, le S&P500 vient quant à lui d’enchaîner quatre semaines de hausse consécutives depuis la période de Noël :
Ici, après la sortie de l’ancien canal ascendant (visible en bleu clair + flèches de couleurs), il apparaît que l’indice élargi remonte vers les 2 700 points dans un mouvement qui pourrait cependant bien n’être qu’un simple « pull back » classique. Autrement dit une remontée vers un ancien support qui, depuis sa cassure, s’est transformé en résistance (le cercle noir).
Moyennant quoi, l’achat de puts pourrait à nouveau vite être de circonstance…