Robert Shiller − prix Nobel d’économie 2013 − redoute l’émergence de bulles sur les marchés. Cependant il ne se mouille pas trop puisqu’il admet que le marché a encore un fort potentiel haussier.
Dans la mesure où ce n’est pas la psychologie du « marché » qui, depuis quelque temps, stimule cette hausse mais celle d’un seul et unique décideur hégémonique (le banquier central), il est bien difficile de déceler la moindre euphorie qui ressemble à une phase d’exubérance classique (l’argent des idiots achetant au plus haut des titres que les initiés avait acheté au plus bas).
Paradoxalement, cette absence d’euphorie intrigue certains observateurs et devient même un argument bullish : puisque même les idiots sont sceptiques, c’est que le marché va continuer à monter car ce n’est pas eux qui le font monter.
Mais il y a peut-être des moments où l’initié devient tellement idiot que tout le monde − et même les non-initiés − s’en aperçoivent… d’où une rechute inattendue de -1,6% du Nasdaq.
Et pour le chartiste, le Nasdaq sous 4.920 Pts en clôture, cela pourrait devenir inconfortable.