C’est l’un des grands marqueurs, l’une des grandes tendances de ce tout début d’année. Alors que les marchés actions font preuve d’une relative nervosité – le très vif regain de tensions entre Washington et Téhéran, consécutivement à la décision à haut risque de Donald Trump de commanditer l’assassinat du général Qassem Soleimani, ex-numéro deux du régime, n’y est bien sûr pas pour rien –, le cours de l’once de métal fin a désormais les 1 600 $ dans le viseur.
Après une phase – tout ce qu’il y a de plus normal – de stagnation durant la majeure partie du quatrième trimestre de 2019, l’or a accéléré durant les derniers jours de l’année close et poursuit sa progression en cette première quinzaine de janvier.
Les tensions géopolitiques susmentionnées, mais aussi la guerre des devises, de dimension planétaire, et les achats de lingots par les banques centrales expliquent ce phénomène dont nous sommes intimement persuadés, aux Publications Agora, qu’il s’inscrira dans la durée, peut-être tout au long de la décennie qui vient de s’ouvrir (ce qui, bien entendu, n’empêchera pas l’un ou l’autre épisode correctif, étant entendu qu’aucun arbre ne monte jusqu’au ciel).
Valeur refuge par excellence, l’or profite par nature de tout regain d’aversion au risque, au sortir d’une année 2019 faste pour les marchés actions, avec des indices qui ont grimpé de façon quasi-linéaire malgré l’essoufflement de l’économie chinoise, le très net ralentissement de l’économie allemande, ci-devant locomotive de la zone euro, les incertitudes liées au Brexit et surtout la guerre commerciale qui, par-delà des signes réels d’apaisement le mois dernier, oppose toujours les Etats-Unis et la Chine. En schématisant, les tweets au vitriol et autres sautes d’humeur de l’insaisissable président américain, passé maître dans l’art de virer sa cuti et de prendre à contrepied tous les observateurs, ont rebondi sur le cuir tanné d’investisseurs cramponnés tels des moules à leur rocher à l’espoir d’un « happy end » commercial et à celui d’un indéfectible soutien des banques centrales en cas de pépin.
Retour à la réalité
Pour autant, et même si les débuts de décennie sont historiquement favorables aux marchés actions, on peut légitimement subodorer une forme de retour à la réalité, une prise de conscience que l’économie mondiale patine, même si l’Oncle Sam fait preuve d’une très belle résilience, la consommation des ménages demeurant bel et bien au rendez-vous, et que la dette atteint des niveaux de moins en moins tenables. Difficile de croire à ce stade que 2020 verra le CAC40 prendre 25% pour la deuxième année de suite et les premières séances de cette nouvelle décennie pourraient présager un millésime boursier plus chaotique que le précédent.
Auquel cas, en toute logique, et même si les algorithmes détiennent à présent les rênes, la relique barbare et les autres matières premières devraient continuer à tirer leur épingle du jeu. Cela tombe bien : notre expert Eric Lewin a récemment étoffé la palette de son service MicroCaps Fortune, historiquement dédié aux petites valeurs OPAbles, disruptives et/ou boudées par la communauté financière. Depuis octobre, cette lettre cible aussi les valeurs et produits liés aux matières premières, avec l’ambition de surperformer la hausse de leurs cours. Un objectif déjà atteint avec, pas plus tard qu’hier, une plus-value express de 26% sur un certificat lié à l’argent. Eric et ses abonnés sont par ailleurs toujours positionnés sur un autre certificat, lié à l’argent celui-ci, avec un gain latent de 15% en ce mardi matin.
Nous vous recommandons de regarder cette vidéo pédagogique pour mieux comprendre ce qui est en train de se tramer et découvrir les opportunités que pourrait vous offrir le service d’Eric.
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