Le premier semestre 2019 touchera à sa fin dans 24H et, tout comme jeudi dernier, les prochaines heures seront consacrées à des habillages de bilans qui ont toutes les chances de maintenir les places boursières en lévitation.
Si de surcroît, Trump abandonne le projet de frapper l’Iran militairement (quelle cible choisir, pour quel motif crédible, impliquant combien de morts de civils innocents ?), cela devrait tempérer l’attrait des marchés obligataires et aiguiller les liquidités vers les actions.
Le Dow Jones s’est encore effrité de 0,04% mercredi soir mais reste en course pour inscrire son meilleur mois de juin depuis 1938. Le S&P500 (-0,1%) réaliserait quant à lui son meilleur score depuis juin 1955. Allons-nous enfin assister à la première semaine de flux positifs sur les actions depuis mars 2018 ?
Cela fait 15 mois (et 64 semaines sur 66) que les fonds actions subissent la décollecte, en Europe comme aux Etats Unis, et que les rachats de titres « buybacks » des entreprises occultent ce phénomène. Le scepticisme des gérants est contrebalancé par des achats « techniques » qui ne sont le reflet d’aucune « conviction ».
Un souffle nouveau sur cette fin de mois
Un nouveau chapitre s’ouvre pourtant avec un discours des banques centrales qui s’est nettement infléchi en faveur d’un soutien tous azimuts à la croissance et de lutte contre les pressions déflationnistes.
Donald Trump s’en est de nouveau mêlé, estimant que la Fed avait eu tort de maintenir ses taux inchangés le 19 juin dernier, balançant au passage plusieurs tweets insultants et évoquant une rétrogradation de Jerome Powell à un poste subalterne à la Fed.
La FED a répliqué dès lundi en « marquant son territoire » et en réaffirmant qu’elle est la seule décisionnaire de son calendrier. La Fed a ainsi annoncé mardi que « les arguments en faveur d’une politique un peu plus accommodante se sont renforcés. Nous sommes conscients que la politique monétaire ne doit pas réagir de façon excessive à une statistique particulière ou à un changement de sentiment à court terme », et les « réactions excessives » visent clairement qui vous savez !
Mais la banque centrale a brièvement fait allusion à une possible réactivation des « QE » en cas de besoin, s’alignant sur le discours de la BCE du 17 juin, message envoyé aux cambistes d’un signal précurseur d’affaiblissement du dollar..
Ceci pourrait expliquer une explosion de +17% du Bitcoin à 13 650 $ hier : ce mouvement paroxystique rappelle les plus spectaculaires poussées spéculatives de l’automne et du début de l’hiver 2017.
La cryptomonnaie affiche tout simplement une hausse de 10 000$ depuis le début de l’année, sans que personne ne parvienne à relier cette flambée à du « fondamental ».
La hausse appelle la hausse, redevenant l’actif le plus en vogue du moment.
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