Les chiffres du jour ne constitueront pas le socle d’un rebond des indices boursiers, c’est une certitude : l’INSEE a revu à la baisse la croissance française au troisième trimestre, de +0,4% à +0,3% (alors que le marché ne s’attend pas à plus de 0,2%), la consommation des ménages s’est repliée en novembre (-0,3%) et le climat des affaires dans l’Hexagone a dévissé de 7 points, à 100, tombant à son plus bas niveau depuis février 2015.
Outre Atlantique, la croissance du PIB américain au troisième trimestre est revue de +3,5% à +3,4% et les commandes de biens durables progressent de +0,8%.
C’est plutôt rassurant après les -4,3% du mois de novembre… mais il y a un bémol : ce sont les commandes aéronautiques, et notamment celles du Pentagone, qui ont bondi de +15% en 2018) qui soutiennent l’activité, ce qui masque une faiblesse persistante des autres compartiments civils (-0,6%) et les nouvelles commandes « core capital » (hors défense) sont au mieux stagnantes (-0,1%).
France, Etats-Unis : deux trajectoires de l’emploi (et de la gabegie budgétaire) opposées